Publié le 5 Décembre 2011

Des Femmes (Sophocle)
Représentation du 03 décembre 2011 au Théâtre des Amandiers de Nanterre
Trilogie : Les Trachiniennes, Antigone, Electre (durée 6h30)
 

Olivier Constant Les Trachiniennes > Lichas / Antigone > Le garde / Électre > Pilade
Samuël Côté Les Trachiniennes Hyllos / Antigone > Hémon / Électre> Oreste
Sylvie Drapeau Les Trachiniennes > Déjanire, Héraclès / Électre > Clytemnestre
Charlotte Farcet Antigone > Antigone / Électre > Chrysothémis
Raoul Fernandez Les Trachiniennes > Lichas / Antigone > Le garde / Électre > Pilade
Patrick Le Mauff Antigone > Créon / Électre > Égiste
Sara Llorca Antigone > Ismène / Électre > Electre
Marie-Eve Perron Les Trachiniennes > Coryphée / Électre > Coryphée
Véronique Nordey Antigone > Tirésias / Électre > Le précepteur

Igor Quezada Les Trachiniennes, Antigone, Électre

Le Choeur - chan                                                             Charlotte Farcet (Antigone)
Mise en scène Wajdi Mouawad

La saison précédente, Olivier Py avait monté la Trilogie d’Eschyle dans l’un des salons intimes du Théâtre de l’Odéon. Je n’en ai pas restitué de compte-rendu faute de temps, mais aussi par intimidation face à la proximité des trois acteurs et leurs regards très directs qui vous prennent à parti dans un jeu émotionnel outré.

C’est un peu le contraire que l’on ressent à cette première Trilogie de Sophocle mis en scène par Wajdi Mouawad, point de départ d’une aventure qui aboutira, dans un an ou deux, par la représentation en une seule journée des sept pièces qui ont survécu jusqu’à aujourd’hui.

A travers le dérèglement que vivent trois femmes, Déjanire, trahie par Héraclès, Antigone, victime des idées politiques tyranniques de Créon, et Electre, privée de son père par Egisthe et Clytemnestre, Sophocle révèle qui est réellement le monstre, à chaque fois un homme.

Marie-Eve Perron (Coryphée) et Sylvie Drapeau (Déjanire)

Marie-Eve Perron (Coryphée) et Sylvie Drapeau (Déjanire)

La continuité entre les trois pièces est entretenue par un espace scénique unique architecturé autour de la pièce centrale entourée d’un rail, en second plan un cube qui servira de tombeau comme de tribune, un désordre d’objets, une atmosphère de fin du monde humide qui rappelle les bas-fonds de Los Angeles dans Blade Runner.

Chaque pièce comprend des images belles ou fortes, la grâce lascive de Déjanire purifiée par Coryphée, le délire d’Antigone dans une violence musicale saisissante, les tensions d’Electre et d’Oreste qui se libèrent dans un bain sensuel et plein de joie, mais aussi des images peu convaincantes comme le retour Grand-guignol d’Héraclès, le Happy-end des fiançailles heureuses d'Antigone et d’Hémon, et la fin ridicule de Clytemnestre et de son amant emballés dans un sac plastique.

En fait le metteur en scène prend ses distances avec la tragédie, et c’est sans doute cette façon de conclure chacune des pièces qui est la plus déroutante.

Le style de jeu et de déclamation en reste également à une forme d’académisme banalisé qui n’approche que partiellement la complexité du vivant. Ceci dit,  Charlotte Farcet noue une affinité forte avec la souffrance d’Antigone, sans doute le moment de vérité le plus poignant de la trilogie.
Le style évanescent de Sylvie Drapeau est lui aussi révélateur de la nature poétique de Déjanire, bien qu’elle ne réussit plus à convaincre lorsque le doute et l’effroi prennent prise sur elle, et que pointe le drame.
Le personnage d’Electre a lui aussi de quoi surprendre, car Sara Llorca rend une image d’enfant rebelle réussie, avec un soin de la diction incisive frappant, mais l’on est loin de la rage incessamment ruminée de l’Elektra de Strauss.

Sara Llorca (Electre)

Sara Llorca (Electre)

Pour ces trois femmes, Wajdi Mouawad exprime leur douleur et la perte de leur dignité dans leur rapport avec la terre, la boue, dont elles souillent leur corps dans un élan autodestructeur.

Il y a des valeurs sûres, Véronique Nordey et  Raoul Fernandez, et Samuël Côté montre une capacité d’extériorisation qui gagnera en profondeur avec le temps, sans aucun doute.

La transposition des chœurs en un ensemble musical moderne, dont une batterie aux éclats métalliques est le cœur pulsant, apparait, malgré quelques excès sonores, comme une manière de jouer avec les émotions adolescentes, mais cela ne se substitue pas à l’engagement humain qui aurait du s’imposer avec beaucoup plus de force.

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Publié le 1 Décembre 2011

Dimanche 04 décembre 2011 sur France 3 à 00H35
La Walkyrie (Wagner)
Enregistré le 05 juillet 2007 au festival d'Aix en Provence.
Direction Simon Rattle, Mise en scène Stéphane Braunschweig
Avec Robert Gambill, Mihkail Petrenko, Sir Willard White, Eva Maria Westbroek

Dimanche 04 décembre 2011 sur Arte à 09H45
Beethoven. Concertos n°3,4 et 5 par Rudolf Buchbinder, piano (2007)

Dimanche 04 décembre 2011 sur Arte à 19H15
Bryn Terfel, baryton. Portrait: Bad Boys (2009)

Lundi 05 décembre 2011 sur Arte à 22H00
Quand la scène brûle Portrait de l’ensemble moderne

Mercredi 07 décembre 2011 sur Arte à 20H15   
Don Giovanni (Mozart)
Opéra en direct de la Scala, Milan
Daniel Barenboim, direction. Robert Carsen, mise en scène
Avec : Peter Mattei, Kwangchul Youn, Anna Netrebko, Giuseppe Filianoti, Barbara Frittoli, Bryn Terfel, Anna Prohaska, Štefan Kocán, l'Orchestre de la Scala de Milan 

 

Dimanche 11 décembre 2011 sur France 3 à 00H25
Macbeth (Verdi)

Enregistré à l'Opéra Bastille en 2009
Mise en scène Dmitri Tcherniakov, direction Teodor Currentzis, avec Violeta Urmana, Dimitris Tiliakos, Ferruccio Furlanetto, Stefano Secco.

 

Dimanche 11 décembre 2011 sur Arte à 09H45
Lionel Bringuier dirige le BBC Symphony Orchestra Buchbinder, piano (2007)
  

 

Dimanche 11 décembre 2011 sur Arte à 19H15
Brahms: concerto pour violon par Nicola Znaider (2009) 

 

Lundi 12 décembre 2011 sur Arte à 00H35
Turandot (Puccini)

Enregistré à Valence en 2008.
Avec Maria Guleghina, direction Zubin Mehta

 

Mardi 13 décembre 2011 sur France 2 à 00H35
Symphonie n°8 "des Mille" de Mahler

Avec Erin Wall, Marina Mescheriakova, direction Christoph Eschenbach

 

Mardi 13 décembre 2011 sur Arte à 22H00
Ballet. La petite sirène. John Neumeier (2011)

Dimanche 18 décembre 2011 sur Arte à 09H55
Claudio Abbado et le Lucerne Festival Orchestra joue Mozart et Bruckner

 

Dimanche 18 décembre 2011 sur Arte à 19H15
Gala d’ouverture du Philharmonique de Los Angeles Enregistré le 27 septembre 2011

 

Lundi 19 décembre sur Arte à 00H30
Eugène Onéguine (Tchaikovski)

Enregistré à l’Opéra Garnier le 10 septembre 2008
Mise en scène Dmitri Tcherniakov
Solistes, Orchestre et chœurs du Théâtre du Bolchoï. Direction Alexander Vedernikov.

 

Lundi 19 décembre 2011 sur Arte à 23H20
Casse Noisette (Tchaïkovski) Emperoper Dresde (Novembre 2011)
Aaron S. Watkin, chorégraphie
Direction musicale: Vello Pähn
Rôles: Yumiko Takeshima : la fée dragée, Jirí Bubenícek : le mari de la fée dragée, Jón Vallejo: casse noisette/prince, Anna Merkulova: Marie

Jeudi 22 décembre 2011 sur Arte à 16H35 

Die Sogenannten Bremer Stadtmusikanten

Une analyse des 'Musiciens de Brême', le conte des frères Grimm, publié en 1819. 

 

Samedi 24 décembre 2011 sur Arte à 11H30
Rudolf Buchbinder joue le Concerto pour piano N°3 de Beethoven

 

Samedi 24 décembre 2011 sur Arte à 20H15

La Belle au bois dormant (Tchaikovski). Théâtre du Bolchoï (2011)
Le célèbre ballet de Marius Petipa participe à la saison de réouverture du mythique Bolchoï, dans une chorégraphie de Yuri Grigorovich.
 

 

Dimanche 25 décembre 2011 sur France 2 à 02H00
Le Messie (Haendel)

Direction Harmut Haenchen, mise en scène Oleg Kulik

 

Dimanche 25 décembre 2011 sur Arte à 11H30
Rudolf Buchbinder joue le Concerto pour piano N°4 de Beethoven

 

Dimanche 25 décembre 2011 sur Arte à 19H15
 Sandrine Piau et Detlef Roth chantent Mozart

Enregistré à la Salle Pleyel le 17 septembre 2011

 

Dimanche 25 décembre 2011 sur Arte à 20H40
 Amadeus (Film de Milos Forman)

 

Lundi 26 décembre 2011 sur Arte à 11H20
Rudolf Buchbinder joue le Concerto pour piano N°5 de Beethoven

 

 

Mardi 27 décembre 2011 sur France 2 à 00H45

La Fille de Madame Margot (Lecocq)

Orchestre Sinfonietta de Lausanne 

Mise en scène d'Anémone. Avec Bénédicte Tauran, Emiliano Gonzalez Toro, Jean Sébastien Bou.

 

Jeudi 29 décembre 2011 sur Arte à 22H20
Les Contes d'Hoffmann (Offenbach)

Avec Dean Power, Diana Damrau, Kevin Conners, Luther Christoph Stephinger, Rolando Villazón, Tim Kuypers, Ulrich Reß, Angela Brower, John Relyea, Okka von der Damerau
Chef d'orchestre : Constantinos Carydis
. Metteur en scène: Richard Jones 

 

Samedi 31 décembre 2011 sur Arte à 15H20

La Saint-Sylvestre au Japon

 

Samedi 31 décembre 2011 sur Arte à 16H25

L'Orchestre philharmonique d'Israël

 

Samedi 31 décembre 2011 sur Arte à 17H45

L'Hymne à la joie

 

Samedi 31 décembre 2011 sur Arte à 18H15

La Saint-Sylvestre à Dresde

 

Samedi 31 décembre 2011 sur Arte à 18H30

Hommage à Marius Petipa

 

Samedi 31 décembre 2011 sur Arte à 20H05

La Chauve-Souris (Johann Strauss)

Mise en scène Otto Schenk. Direction Franz Welser-Möst.

En direct, avec Kurt Streit, Michaela Kaune

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Rédigé par David

Publié dans #TV Lyrique

Publié le 19 Novembre 2011

Oberto (Verdi)
Version de concert du 17 novembre 2011
Théâtre des Champs Elysées

Riccardo Valter Borin
Cuniza Ekaterina Gubanova
Leonora Maria Guleghina
Oberto Michele Pertusi
Imelda Sophie Pondjiclis

Direction Carlo Rizzi
Orchestre National de France
Chœur de Radio France

 

                                                                                                    Ekaterina Gubanova (Cuniza)

Il y a une émotion particulière à entendre le tout premier ouvrage de Verdi, une émotion que l'on ne peut ressentir de la même manière à l'écoute des premiers opéras de Mozart ou Wagner.

Car Oberto résonne comme le cœur vital fougueux, traversé d'allégresses mélancoliques, religieusement croyant, et appesanti par l'honneur et l'autorité du père, que l'on va retrouver dans toutes les œuvres suivantes, au fur et à mesure que l'écriture musicale va se complexifier pour approcher la vérité des expressions humaines.
La toile de fond historique, même si elle n'a aucune importance pour ce drame sentimental, se réfère à l'occupation de l'Italie du Nord par le Saint Empire Germanique au XIIIème siècle, et porte ainsi, dans son subconscient, les germes patriotiques que Verdi cherchera à amplifier plus tard.

L’Orchestre National de France, conduit pas un Carlo Rizzi conventionnel mais qui maintient une unité d’ensemble vivante et sans déséquilibre avec le chœur, réussit à créer le climat à la fois intime et énergique de cette musique qui berce et allège le cœur, sans être totalement exempt de petites fragilités.

Maria Guleghina (Leonora)

Maria Guleghina (Leonora)

La présence de Maria Guleghina sur une scène parisienne est un petit évènement en soi, elle que l’on n’a plus admirée depuis Attila à l’Opéra Bastille en 2002. La soprano ukrainienne résiste aux rôles meurtriers d’Abigaille, Lady Macbeth, Turandot et Adrienne Lecouvreur, et le galbe de son timbre évoque toujours une sensualité noire et un peu animale. 
Elle se permet même de chanter des suraigus qui ne sont pas exigés par la partition, ce qui laisse supposer qu’elle exploite une capacité physique qui lui est propre. Elle connait son aisance et son impact dans ces suraigus, ne réussit peut être pas aussi bien les notes situées juste en dessous, ce qui pourrait expliquer ce besoin de dépasser le niveau d'écriture pour exprimer avant tout sa propre personnalité
C’est très impressionnant et tellement inattendu, que l’on en sourit par effet de surprise.

Elle est accompagnée par Ekaterina Gubanova, plus située dans le contrôle d’un rôle qui s’impose par sa hauteur morale et sa profonde sensibilité, et la mystérieuse Sophie Pondjiclis, immergée dans un recueillement introspectif.

Aux femmes, donc, l’éclat et la maîtrise de la situation, aux hommes la fureur et l’inconstance. On retrouve en Michele Pertusi la stature patriarcale si présente chez Verdi, mais plutôt désabusée, et même si les lignes vocales sont parfois bien étranges, on peut remercier Valter Borin d’avoir remplacé au pied levé Fabio Sartori, d’autant plus qu’il a offert une belle image humble et un don de soi exemplaire.

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Publié le 12 Novembre 2011

Les Capulet et les Montaigu (Bellini)
Version de concert du 11 novembre 2011
Théâtre des Champs Elysées

Roméo Anna Caterina Antonacci
Juliette Olga Peretyatko
Thibault Juan Francisco Gatell
Frère Laurent Carlo Cigni
Capello Giovanni Battista Parodi
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Lyon

Direction Musicale Evelino Pìdo

 

 

 

                                                                                                  Anna Caterina Antonacci (Roméo)

Un an après, jour pour jour, la version de concert de l’Otello de Rossini qui ouvrit brillamment la saison 2010/2011, le Théâtre des Champs Elysées recommence avec un autre opéra du répertoire romantique italien du XIXème siècle, Les Capulet et les Montaigu.

Ce soir, Evelino Pìdo est sans réserve le point focal d’une admiration personnelle, tant ce chef a non seulement dirigé l’orchestre avec une dynamique éblouissante de sonorités virevoltantes, comme des feux follets, et de somptueuses ondoyances, mais également tenu une attention constante au plus proche des solistes, ce qui rend une image magnifiquement belle de la vie veillant sur la moindre fragilité de chacun afin que l’harmonie ne souffre d’aucune rupture.

Olga Peretyatko (Juliette)

Olga Peretyatko (Juliette)

Carlo Cigni et Giovanni Battista Parodi sont notablement neutres dans l’interprétation de Frère Laurent et Capello, ce qui met très en valeur Juan Francisco Gatell dans le rôle de Thibault. Tout est dans le style superbement lié, subtil, affirmé sans exagération, et une fraicheur qui pallie une envergure vocale plutôt modeste.

Anna Caterina Antonacci débute également avec la sensualité des couleurs ambrées de son timbre inimitable, mais les passages plus accélérés diluent nettement la profondeur de ses expressions. Son charisme scénique lui est en fait un allié indéfectible.

On découvre alors Olga Peretyatko, une voix idéalement conduite dans les dynamiques les plus élevées, des notes filées sublimes, trop de joliesse alors que l’émotion devrait aussi provenir des effrois du cœur et du corps.

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Publié le 10 Novembre 2011

Polieukt (Zygmunt Krauze)
Opéra créé le 20 octobre 2010 à Varsovie
Représentations du 05 et 06 novembre 2011
Théâtre du Capitole

Feliks Andrzej Klimczak
Polieukt Jan Jakub Monowid
Sewer Artur Janda
Neark Aleksander Kunach
Paulina Marta Wylomanska
Stratonisa Dorota Lachowicz
Albin Dariusz Gorski
Fabian Mateusz Zajdel

Direction Musicale Rubén Silva
Sinfonietta de Varsovie
Ensemble des solistes de l’Opéra de chambre de Varsovie
                                                                                                          Marta Wylomanska (Pauline)
Mise en scène Jorge Lavelli

La diffusion de la culture théâtrale polonaise en France est comme un souffle revitalisant, qui s'ancre même dans l'art lyrique depuis quelques années.
A Paris, Gerard Mortier en a été un grand défenseur en faisant découvrir des oeuvres comme  Le Roi Roger ou la création d' Yvonne Princesse de Bourgogne, et en confiant pas moins de quatre mises en scène à Krzysztof Warlikowski.
On peut donc se réjouir de voir un théâtre comme celui du Capitole se lancer dans l’avant-garde et accueillir une oeuvre créée l'année dernière par l'Opéra de Chambre de Varsovie.

Charles Gounod et Gaetano Donizetti ont auparavant adapté Polyeucte Martyr à l'Opéra, mais la version composée par Zygmunt Krauze se réfère à un élément historique occulté dans la tragédie de Corneille, la liaison homosexuelle entre Polyeucte et Néarque.

Aleksander Kunach (Néarque) et Jan Jakub Monowid (Polyeucte)

Aleksander Kunach (Néarque) et Jan Jakub Monowid (Polyeucte)

La conversion du chef de la noblesse arménienne au Christianisme prend donc un sens nouveau, car si ses sentiments sont aussi forts pour Pauline, la fille du gouverneur, que pour son ami, il suit ce dernier parce que son Dieu représente, dans une vision totalement idéalisée, un amour universel qui libère l’individu des contraintes du monde.
Autrement dit, il sera totalement lui-même dans l’adoption de cette foi, qu’en restant sous l’emprise des lois du régime impérial romain.

L’opéra ouvre ainsi sur une fascinante image de l’intimité du couple masculin, dans la blancheur d’un espace exigu entouré d’un rideau de perles, puis sur celle de Pauline et Polyeucte, avant la scène du baptême.
La dualité des sentiments de Pauline se révèle avec le retour de Sévère, celui qu‘elle aurait épousé si son père n‘avait pas interféré.
Le livret, assez économe en mots, exprime les tourments du cœur de chacun, les craintes et les questionnements par rapport à la vie et la mort.
A vrai dire, peu importe la profondeur du propos, car cela permet au chant de s’épanouir en prolongeant les sons, toujours souligné par l’atmosphère changeante décrite par la musique, en phase avec le sens des phrases, ce qui laisse à l’auditeur, s’il est dans le bon état d’esprit, de lui-même ressentir les émotions humaines qui vivent à l’intérieur des protagonistes.

Marta Wylomanska (Pauline)

Marta Wylomanska (Pauline)

Jorge Lavelli a réalisé un travail d’épure happant, au centre d’une scène plaquée de dalles en noir partiellement réfléchissantes, en ne disposant que quelques marches, et un miroir qui vient focaliser l’attention sur les retrouvailles de Polyeucte et Néarque, avant qu’ils ne décident de détruire les idoles païennes.

C’est du théâtre à la beauté classique, où chaque geste a un sens, manichéen sans doute - les Chrétiens sont en blancs, les Romains en noir parfois coloré de rouge -, et qui valorise tous les artistes, les solistes autant que le chœur.

Les voix de Jan Jakub Monowid et Aleksander Kunach sont toutes deux sensuelles à leur manière, une tessiture de contre ténor non pas angélique sinon profondément significative des déchirements de l’âme, et une tessiture de ténor très présente qui inspire la confiance en soi.
Tragédienne subtile, Marta Wylomanska interprète une Paulina qui reste noble et vertueuse dans sa douleur, Artur Janda est un Sévère noir et humain, et tous les autres chanteurs ont un savoir être ou des expressions vocales en harmonie avec leurs personnages.

Le tout est dirigé avec une grande sérénité par Rubén Silva, et on peut juste trouver que la morale finale, sur le respect des croyances et l’appel à la tolérance, ne fasse trop appel aux bons sentiments, car c'est l’intelligence humaine qui compte avant tout dans une société.

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Publié le 7 Novembre 2011

Pelléas et Mélisande (Claude Debussy)
Représentation du 31 octobre 2011
Teatro Real de Madrid
 

Pelléas Yann Beuron
Mélisande Camilla Tilling
Golaud Laurent Naouri
Arkel Franz-Josef Selig
Yniold Leopold Lampelsdorfer
Un doctor Jean-Luc Ballestra
Geneviève Hilary Summers
Un Pastor Tomeu Bibiloni

Direction Musicale Sylvain Cambreling
Mise en scène Robert Wilson (1997)

 

 

                                                                                                  Camilla Tilling (Mélisande)

Créée au festival de Salzbourg, sous l’égide de Gerard Mortier, la mise en scène de Pelléas et Mélisande par Robert Wilson est reprise au Teatro Real de Madrid cette saison, puis à la fin de l’hiver à l’Opéra National de Paris, avec à la clé la réalisation d’un DVD.

Le langage théâtral du metteur en scène texan est fait de postures corporelles symboliques, d’impressions lumineuses hypnotiques, et de gestes lents et fluides qui peuvent, comme cela s’est ressenti lors de la première représentation à Madrid, perturber l’aisance des chanteurs. Sans doute faudra-t-il attendre une ou deux soirées supplémentaires pour que l’ensemble fasse corps totalement.
Et cela concerne l'orchestre également, car Sylvain Cambreling a choisi de faire ressortir la rondeur des cuivres, la chaleur intimiste des hautbois, et de donner une épaisseur dense aux cordes, avec de grands élans marins, mais avec un intérêt un peu trop exclusif aux musiciens et à la largeur du volume sonore.

Laurent Naouri (Golaud) et Yann Beuron (Pelléas)

Laurent Naouri (Golaud) et Yann Beuron (Pelléas)

Laurent Naouri et Yann Beuron sont ceux qui s'imposent le mieux par la qualité impeccable de leur diction et par leur présence vocale en surplomb du flux musical. Néanmoins, quelque chose dans le timbre du baryton-basse le rend un peu trop rude, alors que l'on espèrerait entendre des inflexions sensibles, et donc être ému par le personnage de Golaud.
Quand au ténor français, les couleurs vocales se sont un peu assombries, ce qui offre un portrait de Pelléas doux et très mûr.

Il y a beaucoup de dignité et de profondeur dans les expressions d'Hilary Summers, comme des pleurs dépressifs signes annonciateurs de la mort, et même si le détail du texte reste trop opaque à entendre, l'humanité et le regard compassionnel de Franz-Josef Selig lui valent un accueil chaleureux.

Camilla Tilling possède la fragilité aussi bien physique que vocale pour dépeindre Mélisande. Mais comme la tessiture du rôle se situe principalement dans le médium, alors que la soprano est particulièrement lumineuse et rayonnante dans les aigus, son chant se perd parfois sous les respirations amples de l'orchestre. Le problème risque de se reproduire à l'Opéra Bastille avec Elena Tsallagova.

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Publié le 3 Novembre 2011

Lulu (Alban Berg)
Représentation du 02 novembre 2011
Opéra Bastille

 Lulu Laura Aikin
Gräfin Geschwitz Jennifer Larmore
Eine Theatergarderobiere, Ein Gymnasiast, Ein Groom Andrea Hill
Der Medizinalrat, Der Professor Johannes Koegel-Dorfs
Der Maler, Der Neger Marlin Miller
Dr Schön, Jack Wolfgang Schöne
Alwa Kurt Streit
Der Tierbändiger, Ein Athlet Scott Wilde
Schigolch Franz Grundheber
Der Prinz, Der Kammerdiener, Der Marquis Robert Wörle
Der Theaterdirektor, Der Bankier Victor Von Halem
Eine Fünfzehnjährige Julie Mathevet
Ihre Mutter Marie-Thérèse Keller
Die Kunstgewerblerin Marianne Crebassa                       Jennifer Larmore (Gräfin Geschwitz)
Der Journalist Damien Pass      
Ein Diener Ugo Rabec                                                                     

Direction Musicale Michael Schonwandt                                
Mise en scène Willy Decker (1998)

Il est difficile d’éprouver de la sympathie pour le personnage de Lulu, non pas à cause de son sens fondamentalement libre, mais à cause de la façon dont elle tire profit de son pouvoir. Autour d’elle, le monde ne semble voir la vie qu’à travers le prisme du sexe et de l’argent, signe d’une société déréglée.
Un seul personnage se retrouve ainsi sur une ligne clairement et durablement sentimentale, la Comtesse Geschwitz. Sa sincérité et son attachement à Lulu ne l’empêchent pas de rester fidèle à elle-même, et de conserver son indépendance d’esprit.
Mais la compassion immense qu’elle éprouve en fait la figure qui sauve le genre humain de ce drame.

On attend de voir ce que Krzysztof Warlikowki fera d'elle quand il mettra en scène Lulu à Bruxelles la saison prochaine, lui qui avait refusé de faire mourir Kundry dans Parsifal.
 

Willy Decker, dont nous aurons revu en deux ans toutes les mises en scènes inscrites au répertoire de l’Opéra de Paris, situe l’action au centre d’un décor unique, un appartement semi-circulaire, et en arrière plan les gradins inquiétants du monde extérieur.
De ce grand escalier, des hommes en hauts-de-forme et pardessus gris, costumes à la mode dans le Londres du XIXème siècle, épient l’objet de tous leurs désirs.

Tous les chanteurs s’approprient une direction d’acteurs vivante, aux entrées-sorties parfaitement réglées, et appuyée par des effets d’éclairages qui décrivent autant la réussite éclatante de Lulu que sa fin sordide, et isolent les personnages dans leurs moments de vérité les plus sombres.

Laura Aikin (Lulu)

On retient quelques images fortes, Lulu devenue danseuse de revue séduisant les hommes comme Marilyn Monroe dans « Diamonds Are A Girl Best Friend », et surtout le meurtre final par l’ensemble de ses admirateurs.

Laura Aikin joue ce rôle en lui donnant des allures souples et félines, laisse au fur et à mesure ressortir les tensions internes de son personnage avec une fausse légèreté d’enfant princesse, et tout cela avec une énergie et un sens de la relation aux autres très naturels.
Vocalement, on apprécie autant l’intention autoritaire qu’elle met dans sa diction, que la brillance de ses aigus, modelant ainsi une personnalité vivante et totalement incarnée.

Le retour sur scène de Jennifer Larmore à Bastille est un véritable plaisir, car elle montre avec le rôle de la Comtesse Geschwitz qu’elle est une tragédienne poignante, d’autant plus que son timbre complexe charrie des noirceurs très morbides et expressionnistes.

Kurt Streit (Alwa) et Laura Aikin (Lulu)

Kurt Streit (Alwa) et Laura Aikin (Lulu)

Même si Kurt Streit compose un Alwa douloureusement épris, on constate que ce rôle aigu lui fait perdre une partie de la largeur et des couleurs vocales qui s’étaient mieux épanouies pour Jason au Théâtre de la Monnaie.
Parmi les impacts vocaux les plus frappants, Scott Wilde (l’Athlète) et Marlin Miller (le Peintre) font forte impression, Wolfgang Schöne s’investit considérablement dans les nuances théâtrales et expressives de Schöne, et Franz Grundheber couvre Schigolch d’une joie de vivre pleine de jeunesse.

La musique d’Alban Berg n’est pas la plus facile d’accès, mais Michael Schonwandt réussit quelque part à la rendre rassurante, créant de fines textures envoutantes, sans trop faire ressortir les dissonances qui pourraient rendre l’atmosphère plus étouffante.

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Publié le 1 Novembre 2011

Dimanche 06 novembre 2011 sur France 3 à 00H20
Appassionata - Une journée autour de "La Source"

Dimanche 06 novembre 2011 sur France 3 à 00H50
Coppelia (Ballet de Patrice Bart)
Musique de Léo Delibes
Par l'Orchestre Colonne, dir. Koen Kessels.
Avec Dorothée Gilbert, Mathias Heymann, José Martinez et le Corps de Ballets de l'Opéra de Paris, à l'Opéra national de Paris, en mars 2011.

Dimanche 06 novembre 2011 sur Arte à 11H05
Reconstructing Prokoviev

Dimanche 06 novembre 2011 sur Arte à 19H15
Le printemps des Spira Mirabilis

Lundi 07 novembre 2011 sur Arte à 22H00
Danse. Jiri Kylian, mémoires d´oubliettes. Documentaire 

 

Mardi 08 novembre 2011 sur France 2 à 01H20
Vivaldi : "Larghetto"

 

Jeudi 10 novembre 2009 sur TF1 à 02H45
La Dame de Pique (Tchaïkovski)
Enregistré à l'Opéra Bastille en 2005. Avec Vladimir Galouzine, Ludovic Tézier, Christianne Stotijn, Irina Bogachova. Direction Gennady Rozhdestvensky. 

 

Dimanche 13 novembre 2011 sur Arte à 09H45
Jazzdor Strasbourg-Berlin 2011 

 

Dimanche 13 novembre 2011 sur Arte à 10H45
Jazz Open Stuttgart: Pink Martini

Dimanche 13 novembre 2011 sur Arte à 14H00
Ruslan et Ludmila (Michael Ivanovich Glinka).
Production du Bolchoï, octobre 2011 (Partie 1)
Mise en scène : Dmitri Tcherniakov
Avec Albina Shagimuratova, Mikhail Petrenko, Alexei Tanovitsky, Alexandrina Pendatchanska, Charles Workman, Elena Obraztsova, Vladimir Ognovenko
Solistes et Corps de ballet du Ballet du Théâtre Bolchoï
Orchestre et Chœur du Théâtre Bolchoï

Dimanche 13 novembre 2011 sur Arte à 19H15
Xavier de Maistre Récital de harpe. Haydn... (2009)

Lundi 14 novembre 2011 sur Arte à 22H50
Ruslan et Ludmila (Michael Ivanovich Glinka).
Production du Bolchoï, octobre 2011 (Partie 2)
Mise en scène : Dmitri Tcherniakov
Avec Albina Shagimuratova, Mikhail Petrenko, Alexei Tanovitsky, Alexandrina Pendatchanska, Charles Workman, Elena Obraztsova, Vladimir Ognovenko
Solistes et Corps de ballet du Ballet du Théâtre Bolchoï
Orchestre et Chœur du Théâtre Bolchoï 

 

Mardi 15 novembre 2011 sur France 2 à 00H15
Symphonie fantastique (Berlioz)
Par le Bolivar Youth Orchestra et le Philharmonique de Radio France. Direction Dudamel. 

 

Samedi 19 novembre 2011 sur France 3 à 0H15
Saint Saëns par Smaïn et le Philharmonique de Radio France.
Direction Chung. 

 

Dimanche 20 novembre 2011 sur Arte à 09H45
Das Reichorchester. Orchestre et politique: le Philarmoniker de Berlin à l´heure du nazisme... documentaire de E S Lansch

Dimanche 20 novembre 2011 sur Arte à 19H15
Premier concours international d’art lyrique Régine Crespin (2011)

Lundi 21 novembre 2011 sur Arte à 20H10
Carmen (Bizet)
Enregistré à la Scala de Milan

Direction musicale : Daniel Barenboïm

Avec Anita Rachvelishvili, Jonas Kaufmann

 

Samedi 26 novembre 2011 sur France 3 à 0H15
Domingo, avec Mula, Terfel, Gimenez, Groves, Martinez, Pape, Pons, Zajick ...
Choeurs et Orchestre du Teatro Real de Madrid

 

Dimanche 27 novembre 2011 sur Arte à 09H45
Concert. Claudio Abbado dirige le Simón Bolívar Youth Orchestra au Festival de Lucerne

Dimanche 27 novembre 2011 sur Arte à 10H40
Concert. Rudolf Buchbinder joue le Concerto pour piano N°1 de Beethoven (2011)

Dimanche 27 novembre 2011 sur Arte à 19H15
Concert. Anne-Sophie Mutter joue Mendelssohn (Bicentenaire Mendelssohn 2008)

Lundi 28 novembre 2011 sur Arte à 22H00
Le chef d’orchestre Thomas Hengelbrock La musique, une fête pour la vie.

 

Mardi 29 novembre 2011 sur France 2 à 00H15
Atys (Lully)
Avec Richter, d'Oustrac, Azzaretti, Auvity, Agnew.
Les Arts Florissants, dir W.Christie, mise en scène Villégier.

 

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Rédigé par David

Publié dans #TV Lyrique

Publié le 6 Octobre 2011

Tannhäuser (Richard Wagner)
Répétition générale du 03 octobre et représentations du 09, 12, 17, 23, 29 octobre 2011
Opéra Bastille

Tannhäuser Christopher Ventris
Elisabeth Nina Stemme
Venus Sophie Koch
Wolfram Stéphane Degout
Hermann Christof Fischesser
Walther Stanislas de Barbeyrac
Biterolf Tomasz Konieczny
 
Direction Musicale Sir Mark Elder
Mise en scène Robert Carsen (2007)

 

                                                                                                   Stéphane Degout (Wolfram)

Alors que l’Opéra de Paris vient de nous offrir un de ses fours les plus mémorables à travers la nouvelle production de Faust, la reprise de la mise en scène de Tannhäuser imaginée par Robert Carsen nous permet de retrouver un travail qui réussit à la fois à se libérer d'une interprétation textuelle et de presque tous les symboles religieux, tout en respectant le cœur du conflit entre sensualité et spiritualité, à conserver une ligne esthétique charnelle mais dénuée de toute trivialité, et à trouver une issue sublimée en tournant le final en hommage aux œuvres érotiques des grands artistes peintres.

Cette approche, réalisée avec intelligence, lisibilité et cohérence, peut néanmoins décevoir l'auditeur qui ne retrouve plus le thème de l'amour impossible inhérent à nombres d’œuvres lyriques.

On admire toujours autant l’atmosphère rougeoyante de la grande scène du Vénusberg, dans l’espace resserré de l’atelier de Tannhäuser, et les lents passages de Vénus entre ombres et lumières, harmonieusement liés à la musique.

Sophie Koch (Vénus) et Christopher Ventris (Tannhäuser)

Sophie Koch (Vénus) et Christopher Ventris (Tannhäuser)

Sophie Koch se fait entièrement déesse, tragique et sensuelle, une voix impériale aux accents sauvages mais aussi émouvante, à laquelle elle allie élégance du mouvement et vérité subtile de l’expression théâtrale.

Moins fluide dans ses déplacements, Nina Stemme est naturellement saisissante par l’ampleur de sa voix, la qualité d’une tessiture portée par un souffle long et puissant, et une noirceur qui révèle toute sa profondeur lorsque Elisabeth invoque la mort au troisième acte.
La soprano suédoise possède en réalité les énormes moyens d’une Isolde ou d’une Elektra, ce qui paraît un peu surdimensionné à l’égard d’un rôle qui rayonne de jeunesse et d’idéalisme.

Les quelques faiblesses de la répétition se sont évanouies, ce qui permet de voir à quel point Christopher Ventris incarne un Tannhäuser avec une rage de vivre que l’on ressent dans la clarté mordante de sa voix, avec cet indéfinissable sentiment de tristesse d’âme. Il s'agit ici d'un engagement scénique total et impressionnant.

Surprenant dans son apparence d’humble intellectuel, Stéphane Degout est un Wolfram d’une humaine évidence, il déroule « O du mein holder Abendstern » superbement, chanté sans affectation naïvement rêveuse, mais le plus sincèrement possible, le timbre légèrement duveteux.

Tous les autres interprètes, Christof Fischesser, Stanislas de Barbeyrac, Tomasz Konieczny sont parfaitement distribués, si bien que l’on ne peut que constater que l’ensemble de la distribution rivalise, et même surpasse, celle de 2007.

A défaut d'effets de style remarquables, la direction de Sir Mark Elder privilégie la délicatesse des moments intimes, s'imprègne même d'une énergie théâtrale enthousiasmante lors de la répétition, mais ne couvre pas les voix pour autant.

               

                                                                                    Nina Stemme (Elisabeth)

Et puis soudain, lors de la représentation du 17, l'orchestre retrouve une vigueur et un magnifique sens des ondes wagnériennes, auxquels la salle entière répondra par un salut à coeur sans retenue.

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Publié le 1 Octobre 2011

Dimanche 02 octobre 2011 sur Arte à 19H15
Les musiques d'Henri IV

Lundi 03 octobre 2011 sur Arte à 20H40
Les Nibelungen (1/2 & 2/2)
Réalisateur: Fritz Lang, Musique: Gottfried Huppertz

Mardi 04 octobre 2011 sur France 2 à 00H40
Armide (Lully)
Mise en scène Robert Carsen, direction William Christie, avec Laurent Naouri, Paul Agnew, Stéphanie d'Oustrac.

Mardi 04 octobre 2011 sur Arte à 01H15
Les Nibelungen
Comment fut conçue et réalisée la première superproduction de l'histoire du cinéma allemand.

Dimanche 09 octobre 2011 sur Arte à 19H15
Vivica Genaux

Lundi 10 octobre 2011 sur France 3 à 20H30
Faust (Charles Gounod)
En léger différé de l'Opéra National de Paris
Avec Roberto Alagna, Inva Mula, Paul Gay
Mise en scène Jean-Louis Martinoty, direction Alain Altinoglu

Lundi 10 octobre 2011 sur Arte à 22H40
Elisabeth Schwarzkopf, Soprano de légende

 

Mardi 11 octobre 2011 sur France 2 à 00H30
Orchestre de Paris

La «Fantaisie pour piano, choeur et orchestre» de Beethoven, le «concerto pour piano et orchestre n° 1» de Beethoven et la «Symphonie n° 4» de Tchaïkovski 

 

Dimanche 16 octobre 2011 sur France 3 à 00H40

Les Ballets Russes à l'Opéra National de Paris
Ballet de Noël (2009) à l’Opéra National de Paris (Weber, Debussy, De Falla…)

 

Dimanche 16 octobre 2011 sur Arte à 19H15
Valeriy Sokolov enregistre Bartók
Filmé par Bruno Monsaingeon, le jeune violoniste ukrainien enregistre le Concerto pour violon et orchestre n° 2 de Béla Bartók. 

 

Lundi 17 octobre 2011 sur Arte à 23H25

Les percussions de Strasbourg

 

Mardi 18 octobre 2011 sur France 2 à 00H25
Les Concerts des Nations de Jordi Savall

"Naïs", "Les Indes Galantes", "Zoroastre" et "Les Boréades" de Rameau.
Enregistré à l'Opéra de Versailles (2011) 

 

Samedi 22 octobre 2011 sur Arte à 21H35
Bicentenaire de Franz Liszt

Concert de Gala, direction Christian Thielemann 

 

Dimanche 23 octobre 2011 sur France 3 à 00H20
Tosca (Puccini)

Avec Placido Domingo, Catherine Malfitano
Direction Zubin Mehta, mise en scène de Giuseppe Patroni
Enregistré à Rome en 1992 

 

Dimanche 23 octobre 2011 sur Arte à 18H15
Daniel Barenboïm et Pierre Boulez jouent Liszt

 

Lundi 24 octobre 2011 sur Arte à 11H15
Franz Liszt : Les dernières années

Vendredi 28 octobre 2011 sur Arte à 20H40
Soirée de gala. Réouverture du Bolchoï, en direct de Moscou.

Vendredi 28 octobre 2011 sur Arte à 22H05
Documentaire. Réouverture du Bolchoï (2011)

 

Dimanche 30 octobre 2011 sur Arte à 09H50
Alice Sommer Herz, un destin d'exception

Dimanche 30 octobre 2011 sur Arte à 10H45
Thomas Quasthoff chante Webern, Mahler et R. Strauss

Dimanche 30 octobre 2011 sur Arte à 19H15
Pierre-Laurent Aimard joue Liszt

Festival de piano de la Ruhr 2011

Lundi 31 octobre 2011 sur Arte à 20H40
Maria Callas assoluta

Documentaire réalisé par Philippe Kolhy en 2007

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Rédigé par David

Publié dans #TV Lyrique