Publié le 30 Juillet 2022

Capriccio (Richard Strauss - 1942)
Représentation du 27 juillet 2022
Bayerische Staatsoper - Prinzregententheater

Die Gräfin Diana Damrau
Der Graf Michael Nagy
Flamand Pavol Breslik
Olivier Vito Priante
La Roche Kristinn Sigmundsson
Die Schauspielerin Clairon Tanja Ariane Baumgartner
Monsieur Taupe Toby Spence
Eine italienische Sängerin Deanna Breiwick
Ein italienischer Tenor  Galeano Salas
Der Haushofmeister Christian Oldenburg
Diener Christian Wilms, Dimitrios Karolidis, Paul Kmetsch, Leonhard Geiger, Hans Porten, Robin Neck, Leopold Bier, Gabriel Klitzing
Drei Tänzerinnen Anna Henseler, Zuzana Zahradníková, Ute Vermehr

Direction musicale Leo Hussain
Mise en scène David Marton (2013)

Découvrir ou revoir la production de 'Capriccio' imaginée par David Marton pour l'opéra de Lyon en 2013 n'est sûrement pas une perte de temps, surtout lorsqu'elle est montée dans la ville où l'œuvre est née.

L'ultime opéra de Richard Strauss - 'Die Liebe der Danae' était achevé deux ans avant ' Capriccio' - est en effet le tout dernier qui sera créé au Bayerische Staatsoper de Munich, le 28 octobre 1942, avant que l'édifice ne soit détruit par les bombardements alliés en 1943.

Il connut de nombreuses représentations au Théâtre Cuvilliés de 1970 à 1988, théâtre d'un magnifique style rococo mais qui ne peut proposer que 509 places, puis disparut de la programmation de l'Opéra d'Etat bavarois jusqu'à aujourd'hui, même s'il y eut à partir du 11 octobre 1998 quelques représentations au Prinzregententheater interprétées par la compagnie du Gärntnerplatztheater.

Vito Priante (Olivier), Diana Damrau (Madeleine), Pavol Breslik (Flamand) et Kristinn Sigmundsson (La Roche)

Vito Priante (Olivier), Diana Damrau (Madeleine), Pavol Breslik (Flamand) et Kristinn Sigmundsson (La Roche)

C'est donc au Prinzregententheater que 'Capriccio' revient au répertoire du Bayerische Staatsoper et non dans la salle principale, et c'est un peu dommage car le très complexe décor de ce spectacle représente une coupe longitudinale d'un opéra néo-classique - on reconnait les colonnes corinthiennes qui encadrent les loges près de la scène - qui est probablement une évocation de l'Opéra de Munich au moment des répétitions en 1942.

Les différents espaces de vie sont bien définis, la scène surélevée, la fosse d'orchestre très profonde, les premiers rangs du parterre, les loges de côté, et même les dessous de scènes camouflés dans l'ombre sont ainsi bien visibles. 

Nous assistons ainsi à la création de 'Capriccio' en pleine Seconde Guerre mondiale comme si nous y étions, ce qui permet à David Marton de montrer en filigrane des conversations ce qu'il se passe dans le théâtre et notamment la participation du personnel administratif à l'épuration des artistes juifs.

Et Monsieur Taupe, joué par le bien zélé Toby Spence, détient un rôle dans ce travail de filtration, lui qui étudie les visages des danseuses ou des chanteurs pour en déduire leurs origines, et dont on en verra certains partir avec leurs valises vers les camps.

Kristinn Sigmundsson (La Roche)

Kristinn Sigmundsson (La Roche)

L'autre effet de la mise en abyme est de détacher totalement l'intérêt de l'auditeur pour l'enjeu amoureux entre Olivier, Flamand et la Comtesse, puisque celui ci se confond avec le jeu théâtral qui se déroule sur la scène du décor. Par ailleurs, le lieu et le temps originels de l'action, les alentours de Paris en 1775 au moment de la réforme de l'opéra initiée par Christoph Willibald Gluck, sont distanciés, mais les Munichois n'oublieront pas ce que la capitale française doit à un musicien né dans une petite commune du sud de Nuremberg.

Bien sûr, il y a toujours plaisir à réentendre les amusantes réflexions sur un certain type de public d'opéra qui émanent aussi bien du directeur lorsqu'il raille ceux qui ne goûtent que les décors et le registre aigu de leur ténor préféré - même s'il y voit également une opportunité financière -, que d'Olivier, le poète, qui regrette la stupidité de la plupart des livrets et leur faible niveau d'intelligence, ou bien de Flamand, le musicien, qui constate que la musique n'est pas suffisamment prise en considération, ce qui montre que les problématiques du temps de Strauss n'ont pas tant évolué que cela, 80 ans plus tard.

Diana Damrau (Madeleine) et Tanja Ariane Baumgartner (Clairon)

Diana Damrau (Madeleine) et Tanja Ariane Baumgartner (Clairon)

Toutefois, c'est l'action sur la scène du théâtre qui intrigue beaucoup plus que les discussions dans la salle ou en coulisse, même si les interactions entre les protagonistes sont réalistes et vivantes mais pas forcément des plus signifiantes.

Il en résulte que si peu d'empathie est engendrée directement par ce petit monde, le spectacle fonctionne de par les questions qu'il pose pendant et après la soirée.

L'un des personnages les mieux dessinés est celui du directeur, La Roche, incarné par Kristinn Sigmundsson, la basse de référence des années Hugues Gall à l'Opéra de Paris de 1995 à 2004, inoubliable en Commandeur et Grand inquisiteur.

A 71 ans, le chanteur islandais impose une véritable dimension avec des clartés inattendues et des couleurs encore riches qui donnent beaucoup de crédibilité à son personnage et une humanité profonde.

Lorsqu'éclate son ras-le-bol de voir qu'il n'est pas suffisamment considéré pour son importance dans la mise en valeur des artistes, David Marton le fait chanter dans l'ombre de la fosse d'orchestre, au pied de la scène, pour accentuer la puissance de ce moment mais aussi ses ambiguïtés. Kristinn Sigmundsson fait ressortir aussi bien les influx sanguins du directeur, que ses angoisses aux commandes du théâtre dans un tel contexte politique.

Galeano Salas et Deanna Breiwick (Les chanteurs italiens)

Galeano Salas et Deanna Breiwick (Les chanteurs italiens)

Autre personnage sous très forte tension, le Flamand de Pavol Breslik est interprété de manière impulsive et écorchée. La voix est dramatique avec des teintes ombrées, et c'est la souffrance des sentiments non reconnus qu'il exprime par dessus tout. Vito Priante est moins expansif dans ses revendications. Sous ses traits, Olivier est plus humble et intériorisé, la tessiture vocale est très homogène et mate, mais on ne le sent pas parti pour gagner, alors que le Comte de Michael Nagy a, lui, beaucoup de brillant pour séduire Clairon dont le rôle paraît sous-dimensionné pour Tanja Ariane Baumgartner, elle qui incarnait Clytemnestre avec une très grande force ces deux dernières années à Salzbourg.

Dans les rôles des chanteurs italiens, Deanna Breiwick et Galeano Salas fonctionnent à merveille en affichant une très belle connivence. Par ailleurs, le ténor américano-mexicain devient une des valeurs enthousiastes et rayonnantes de la troupe de l'opéra de Munich très plaisante à suivre de par son goût pour le travail approfondi de comédien et sa belle assise vocale.

Excellents sont aussi les serviteurs qui portent haut en couleur la voix de ceux qui n'œuvrent qu'en coulisses.

Diana Damrau (Madeleine)

Diana Damrau (Madeleine)

Et pour sa nouvelle prise de rôle, Diana Damrau fait vivre Madeleine sous une nature joueuse, adolescente et affectueuse qui refuse toute dramatisation. Timbre lumineux et fruité voué à la netteté du chant, il y a bien peu de place pour d'amples tourments, mais la grande scène finale - chantée non sur les planches mais dans la fosse d'orchestre du décor - lui permet d'assoir une sensibilité irradiante et, enfin, les premiers doutes lorsqu'elle réalise face à son double vieilli qu'en ne faisant aucun choix elle a laissé filer le temps et sa vie.

Enfin, si la réalisation orchestrale ne manque pas d'ampleur et de sensualité harmonique, Leo Hussain, remplaçant au pied levé de Lothar Koenig, ne met pas suffisamment en valeur le raffinement des textures et privilégie le grand son sans caractère. Il y a pourtant tant de subtiles vibrations à faire vivre dans cette musique.

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Publié le 28 Juillet 2022

Strauss, Brahms, Liszt, Wolf... Fauré, Duparc, Hahn, Mahler - Lieder allemands et français
Récital du 26 juillet 2022
Bayerische Staatsoper - Prinzregententheater

Karl Weigl Seele 

Nacht und Träume
Richard Strauss Die Nacht 
Johannes Brahms Nachtwandler
Hugo Wolf Die Nacht
Hans Sommer Seliges Vergessen

Bewegung im Innern
Max Reger Schmied Schmerz
Richard Strauss Ruhe, meine Seele
Johannes Brahms Der Tod, Nachtigall, Verzagen 
Franz Liszt Laßt mich ruhen

Mouvement intérieur
Gabriel Fauré Après un rêve
Reynaldo Hahn À Chloris, L'Énamourée
Henri Duparc Chanson triste
Gabriel Fauré Notre amour

Erlösung und Heimkehr
Max Reger Abend
Hugo Wolf Gebet
Richard Rössler Läuterung
Gustav Mahler Urlicht

Soprano Marlis Petersen
Piano Stephan Matthias Lademann

Issu du troisième CD de la série 'Dimensionen' intitulé 'Innen Welt' et édité en septembre 2019 chez Solo Musica, le florilège de lieder allemands et français présenté ce soir par Marlis Petersen et Stephan Matthias Lademann au Prinzregententheater de Munich a d'abord été diffusé sur le site internet de l'Opéra de Franfort le 28 mai 2021, avant que les deux artistes n'entâment une tournée allemande déjà passée par Nuremberg et Cologne.

Ces mélodies sont regroupées par thèmes, 'Nacht und Träume', 'Bewegung im Innern', 'Mouvement intérieur' et 'Erlösung und Heimkehr', et Marlis Petersen révèle un magnifiquement talent de conteuse lorsqu'elle présente au public chacun d'entre eux par un art du phrasé qui vous enveloppe le cœur avec une attention presque maternelle.

Marlis Petersen

Marlis Petersen

La première série dédiée à la nuit et aux rêves relie Richard Strauss, Johanne Brahms, Hugo Wolf et Hans Sommer par une même clarté et une présence humaine de timbre qui racontent des pensées, ou bien une vision inquiète du monde, avec une lucidité poétique d'une très grande expressivité qui ne verse cependant pas dans l'affect mélancolique.

Suivre le texte tout en écoutant cette grande artiste sculpter et développer les syllabes sous nos yeux et au creux de l'oreille fait naitre une fascination qui est le véritable moteur du plaisir ressenti.

Puis, à partir de 'Ruhe, meine seele' de Richard Strauss, Marlis Petersen fait ressortir des graves plus sombres et des exultations plus tendues qui élargissent l'univers de ses sentiments non exempts de colère. Elle dépeint ainsi une personnalité plus complexe ce qui accroit la prégnance de son incarnation toute éphémère qu'elle soit.

Marlis Petersen

Marlis Petersen

Mais la surprise de la soirée survient au cours du troisième thème 'Mouvement intérieur' où les mélodies 'Après un rêve' de Fauré et 'A Cloris' de Reynaldo Hahn, en particulier, sont d'une telle beauté interprétative que la délicatesse des teintes et des nuances qui s'épanouissent engendre une émotion profonde irrésistible.

A l'entendre défendre avec un tel soin un répertoire aussi difficile et dans une langue qui n'est pas la sienne, on se prend à rêver de la découvrir dans le répertoire baroque français le plus raffiné tant son phrasé est magnifiquement orné.

Marlis Petersen et Stephan Matthias Lademann

Marlis Petersen et Stephan Matthias Lademann

Le rythme reste ensuite plus lent qu'au début, tout en réunissant Reger, Wolf et Rössler autour de leurs expressions les plus méditatives, et Marlis Petersen achève ce voyage plus bucolique que noir par le seul lied qui n'apparait pas sur son enregistrement, 'Urlicht' de Gustav Mahler, portée par le désir de revenir à une lumière qui lui est bien naturelle avec toujours cet art ample du déploiement des mots aux couleurs ambrées.

Et en bis, 'Träume' de Richard Wagner et 'Nacht und Träume' de Franz Schubert comblent une soirée où le toucher crépusculaire de Stephan Matthias Lademann aura entretenu un esprit nimbé de classicisme perlé et méticuleux.

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Publié le 26 Juillet 2022

Richard Strauss (Der Rosenkavalier - 1911)
Représentation du 24 juillet 2022
Bayerische Staatsoper - Münchner Opernfestspiele

Die Feldmarschallin Marlis Petersen
Der Baron Ochs auf Lerchenau Günther Groissböck
Octavian Samantha Hankey
Herr von Faninal Johannes Martin Kränzle
Sophie Liv Redpath
Jungfer Marianne Leitmetzerin Daniela Köhler
Valzacchi Ulrich Reß
Annina Ursula Hesse von den Steinen
Ein Polizeikommissar Martin Snell
Der Haushofmeister bei der Feldmarschallin Kevin Conners
Der Haushofmeister bei Faninal Caspar Singh
Ein Notar Christian Rieger
Ein Wirt Kevin Conners
Ein Sänger Galeano Salas

Direction musicale Vladimir Jurowski
Mise en scène Barrie Kosky (2021)

'Le Chevalier à la Rose' n'est certes pas joué à Munich avec la même intensité qu'à l'Opéra de Vienne, il n'en est pas moins vrai qu'il est une des œuvres emblématiques de l'Opéra d'Etat bavarois, et qu'il était grand temps de remplacer l'ancienne production d'Otto Schenk créée le 20 avril 1972. Elle aura connu 195 représentations au total en ce théâtre.

Samantha Hankey (Octavian)

Samantha Hankey (Octavian)

Barrie Kosky ne rompt cependant pas brutalement avec cette production historique, mais il entend conduire par l'humour le spectateur dans le monde d'après en gardant un œil sur le passé afin de lui faire sentir l'essence même de l'œuvre qui est une lutte contre le déroulement du temps.

Une pendule plantée au milieu de l'avant scène figure ainsi à elle seule l'obsession de la Maréchale qui, comme elle le révèle au moment de quitter Octavian à la fin du premier acte, se lève parfois au milieu de la nuit pour faire arrêter les horloges.

Marlis Petersen (La Maréchale)

Marlis Petersen (La Maréchale)

Les murs de son appartement abondamment ornés sont ainsi recouverts d'une fine patine gris-argent qui reflète le lustre d'une époque passée. On peut même imaginer qu'au moment de l'arrivée des musiciens, leurs déguisements en danseurs de cour de Louis XIV est une référence directe à la fascination qu'avait Louis II de Bavière pour le 'Roi Soleil', fascination qui s'est manifestée par la construction des châteaux d'Herrenchiemsee et de Linderhof.

Liv Redpath (Sophie)

Liv Redpath (Sophie)

L'histoire de l'art est à nouveau convoquée au second acte dans la chambre de Sophie qui se trouve recouverte de peintures de faunes et de nymphes, troublantes par leur sensualité, et qui entrent véritablement en résonance avec l'esprit du baron qui ne fait que répéter à la fille de Faninal qu'elle lui appartiendra quoi qu'elle fasse, alors qu'il ne lui laisse comme perspective que l'accomplissement d'une domination masculine quand ils rejoindront le lit nuptial. 

Le rêve drolatique figuré par l'arrivée du Chevalier à la Rose dans un carrosse fantasque débordant de fioritures argentées, tiré par quatre hommes déguisés en chevaux, ne durera qu'un temps, mais il confirme les allusions à l'univers de Louis II, ce que le public va beaucoup apprécier.

Ursula Hesse von den Steinen (Annina) et Günther Groissböck (Le Baron Ochs)

Ursula Hesse von den Steinen (Annina) et Günther Groissböck (Le Baron Ochs)

Le dernier acte verse finalement dans la comédie et se déroule sur la scène d'un petit théâtre comme s'il s'agissait dorénavant de ne plus rien prendre au sérieux.

La direction d'acteur de Barrie Kosky est à la fête, et son goût pour les scènes mimées par les figurants déborde de vie. Le vieux Cupidon, qui depuis le début agit pour faire émerger le sentiment d'amour parmi cette société insupportable, réalise enfin son but avec la victoire d'Octavian et Sophie qui s'élèvent dans les airs et disparaissent dans la nuit, alors que la Maréchale repart en coulisse d'un geste désabusé une fois la partie finie.

Liv Redpath (Sophie) et Samantha Hankey (Octavian)

Liv Redpath (Sophie) et Samantha Hankey (Octavian)

Fervent passionné des œuvres fortement théâtrales et caustiques, Vladimir Jurowski réalise en communion avec la mise en scène une lecture époustouflante du 'Chevalier à la Rose' au point d'arriver à happer l'attention scénique de l'auditeur afin qu'il suive ce qui se déroule dans la fosse. Son art du mouvement avec les musiciens révèle une maîtrise extraordinaire des lois mathématiques qui innervent les courants de bois et de cordes, comme si, après avoir obtenu une nappe orchestrale malléable au velouté crépusculaire, il la faisait vivre en accélérant ses emportements, en déviant ses lignes, en caressant d'un geste les groupes d'instruments dont il recherche une souplesse poétique, tout en faisant émerger les motifs réminiscents dans un fondu enchainé subtil et somptueux.

Mais dans les passages où la rythmique s'emballe, les colorations des percussions et des cuivres évoquent la modernité plastique d'œuvres de compositeurs russes du XXe siècle tels Chostakovitch et Prokofiev, plus que l'argent massif des grandes orchestrations viennoises. Son sens du théâtre s'en trouve exacerbé, et s'opère ainsi un basculement, depuis les images baroques de la première partie, vers un réalisme violent et implacable de la vie.

Günther Groissböck (Le Baron Ochs) et Samantha Hankey (Octavian-Mariandel)

Günther Groissböck (Le Baron Ochs) et Samantha Hankey (Octavian-Mariandel)

La distribution réunie est de haut-vol, à commencer par Marlis Petersen qui est idéale dans ce rôle de princesse aux allures de Lulu, dont les sous-vêtements transparaissent sous son fin voilage dans la scène initiale de la chambre, comme pour montrer qu'elle n'est pas seulement une noble personne vieillissante, mais une femme qui sait ce que la séduction charnelle signifie et qui vit dans le monde présent.

Mais quelle transformation quand elle réapparait à la scène finale! Vêtue de noir et plus mature, elle se met hors-jeu volontairement et vient tirer sa révérence, défaite par le temps, tout en s'assurant que l'avenir des deux jeunes amants pourra s'épanouir.

Sa diction très claire et le mélange de projection bien profilée et d'accents modernes dont elle aime jouer sont ainsi au service d'un portrait épuré et sensible, où finesse et félinité se mêlent pour faire vivre une personnalité au caractère lucide et éveillé.

Marlis Petersen (La Maréchale)

Marlis Petersen (La Maréchale)

Remplaçant au pied levé Christof Fischesser souffrant, Günther Groissböck s'empare du personnage du Baron Ochs avec une assurance bluffante, bombant du torse et interagissant avec son entourage de façon très vivante.

Des couleurs stylisées et assombries se libèrent au fil de la représentation, la puissance se renforce également, et son jeu de séduction avec Octavian devient plus complexe car il fait très bien ressortir les effets de confusion intérieure créés par le piège comique qui se referme sur lui.

Liv Redpath (Sophie) et Samantha Hankey (Octavian)

Liv Redpath (Sophie) et Samantha Hankey (Octavian)

Et c'est un bien beau Octavian qu'incarne Samantha Hankey au souffle vaillant et doué d'une lumière héroïque mâtinée de romantisme. Elle joue même le travestissement avec une grande aisance quand elle doit devenir Mariandel et user de tonalités plus sarcastiques.

Et Liv Redpath est idéale en Sophie, espiègle et profonde avec une très grande pureté de ligne dans les aigus stellaires, et un médium sensuel très agréable, ce qui aboutit à de magnifiques duo enjôleurs avec Samantha Hankey.

Marlis Petersen, Vladimir Jurowski et Samantha Hankey

Marlis Petersen, Vladimir Jurowski et Samantha Hankey

Parmi les rôles secondaires, Johannes Martin Kränzle, au timbre de voix bien homogène, est physiquement tout à fait méconnaissable en Faninal, alors qu'Ursula Hesse von den Steinen révèle sans complexe les facettes les plus monstrueuses d'Annina.

Et dans le rôle du jeune chanteur, Galeano Salas délivre une puissance impressionnante richement colorée et tout à fait inattendue.

Ulrich Reß et Serge Dorny

Ulrich Reß et Serge Dorny

Après un hommage rendu au début de la représentation à Stefan Soltesz, chef d'orchestre disparu soudainement 2 jours auparavant au cours d'une représentation de 'La femme silencieuse', Serge Dorny a ensuite salué Ulrich Reß (Valzacchi) à l'issue du spectacle pour ses 43 ans de carrière et ses 38 ans de présence au sein du Bayerische Staatsoper.

Le chanteur augsbourgeois, reconnu pour son engagement à défendre nombre de petits rôles, et parfois des personnages plus importants, prend sa retraite ce soir sous d'enthousiastes applaudissements, mais il continuera à se produire prochainement en tant qu'artiste invité.

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Publié le 25 Juillet 2022

Beethoven, Schubert ... Zemlinsly, Mahler & Liszt  - Lieder allemands
Récital du 23 juillet 2022
Bayerische Staatsoper

Ludwig van Beethoven Adelaide
Franz Schubert Der Musenshon
Felix Mendelssohn-Bartholdy Auf Flügeln des Gesanges
Edward Grieg Ich liebe dich
Robert Schumann Wirdmung
Johannes Brahms In Waldeseinsamkeit
Antonín Dvořák Als die alte Mutter
Piotr Ilitch Tchaïkovski Nur wer die Sehnsucht kennt
Richard Strauss Allerseelen
Hugo Wolf Verborgenheit
Alexander von Zemlinsky Selige Stunde
Gustav Mahler Ich bin der Welt abhanden gekommen

Franz Liszt
Vergiftet sind meine Lieder
Im rhein, im Schönen Strome
Freudvoll und leidvoll (2 Fassungen)
O lieb, solang du lieben kannst
Es war ein König in Thule
Die drei Zigeuner
Ihr Glocken von Marling
Die Loreley

Ténor Jonas Kaufmann
Piano Helmut Deutsch

Ayant du annuler, pour cause de symptômes covid prononcés, sa participation aux représentations de 'Cavalleria Rusticana' et 'Pagliacci' prévues au Royal Opera House de Londres au cours du mois de juillet, Jonas Kaufmann a toutefois maintenu sa présence au récital du 23 juillet proposé par le Bayerische Staatsoper. 

Jonas Kaufmann

Jonas Kaufmann

La soirée est intégralement dédiée à l'art du lied allemand avec, en première partie, 12 mélodies de 12 compositeurs différents que l'on peut retrouver sur le disque édité en 2020 chez Sony, 'Selige Stunde', hormis 'In Waldeseinsamkeit' de Johannes Brahms qu'il interprétait en concert cette saison auprès de Diana Damrau, et, en seconde partie, 9 lieder de Franz Liszt que l'on peut réécouter sur l'enregistrement 'Freudvoll und leidvoll' édité également chez Sony en 2021, aboutissement du regard sur un répertoire que l'artiste ravive régulièrement en public depuis une décennie.

Des microfailles se sont bien manifestées dans les passages les plus sensibles des premières mélodies, mais elles se sont totalement estompées à l'approche des compositions fin XIXe et début XXe siècles les plus profondes et les plus délicates d'écriture. 

Helmut Deutsch et Jonas Kaufmann

Helmut Deutsch et Jonas Kaufmann

Le coulant mélodique de 'Auf Flügeln des Gesanges', 'Ich liebe dich' et 'Wirdmung' est assurément celui que l'on associe le plus facilement au charisme du chanteur car il draine un charme nostalgique qui lui colle à la peau avec une évidence confondante.

Puis, 'Als die alte Mutter' et 'Nur wer die Sehnsucht kennt' s'imprègnent d'une tristesse slave si bien dépeinte par la gravité d'un timbre de voix sombre et doux. Cet art de la nuance, des teintes ombrées et des tissures fines et aérées si 'hors du temps' de par leur immatérialité, s'épanouit ainsi dans un cisellement hautement escarpé comme pour décrire avec la précision la plus acérée les cimes des sentiments enfermés sur eux-mêmes qui parcourent avec une lenteur dépressive les trois lieder composés respectivement par Hugo Wolf, Alexander von Zemlinsky et Gustav Mahler.

Jonas Kaufmann

Jonas Kaufmann

Les lieder de Franz Liszt poursuivent ce mouvement introspectif sans se départir d'une écriture qui permette au chanteur d'exprimer une volonté rayonnante. 'O lieb, solang du lieben kannst' est dans cet esprit l'un des sommets de cette seconde partie à propos d'un amour qui doit savoir surmonter les blessures des mots les plus durs, une exhortation à la sagesse que l'on retrouve dans 'Die drei Zigeuner' Jonas Kaufmann semble discourir plus que jamais au creux de l'oreille de l'auditeur.

La beauté contemplative d''Ihr Glocken von Marling' et ses subtils murmures en forme de berceuse qui glissent sur les perles rêveuses du piano d'Helmut Deutsch ne font que précipiter une émotion intérieure subjugée par le sentiment d'une perfection humaine miraculeuse.

Helmut Deutsch et Jonas Kaufmann

Helmut Deutsch et Jonas Kaufmann

Tout au long de ce récital qui se conclura pas 5 bis choisis dans la même tonalité et par un "Heureux d'être de retour à la maison!" de la part du chanteur, son compagnon au piano aura émerveillé tant par la clarté lumineuse et son touché soyeux que par une attitude qui veille à ne laisser aucun épanchement dévier d'une ligne lucide et rigoureuse magnifiquement mêlée au phrasé de Jonas Kaufmann

L'acoustique de la grande salle du Bayerische Staatsoper offre en supplément une enveloppe sublime à une expression intimiste totalement vouée au recueillement.

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Publié le 20 Juillet 2022

L’article ci-dessous présente le récapitulatif des Grands Prix de la Musique décernés par le Syndicats de la Critique depuis 1964 ainsi que les Prix de la Création musicale française (ou Création musicale par défaut) depuis 1984.

L'Opéra de Paris en récolte 24 (dont 5 au titre de la Création) sur 89 au total.

On remarque cependant que l'Opéra de Paris aura eu 6 prix (parmi ceux du Grand Prix et de La Création musicale) au cours des 9 ans de mandat d'Hugues Gall (1995-2004), 3 prix sous les 5 ans de Gerard Mortier (2004-2009), 1 prix la première saison de Nicolas Joel (2009-2014), et ensuite plus rien pendant 12 ans jusqu'à la première saison d'Alexander Neef (2021-2022) pour Œdipe de George Enescu.

L'histoire du Syndicat Professionnel de la Critique Théâtre, Musique et de la Danse, depuis le Cercle de la Critique musicale (1877) qui devint après la seconde Guerre mondiale le Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale, peut être consultée sous le lien ci-dessous: 

http://associationcritiquetmd.com/historique/

Répétition de Wozzeck au Palais Garnier (1963) - direction musicale Pierre Boulez (C) INA

Répétition de Wozzeck au Palais Garnier (1963) - direction musicale Pierre Boulez (C) INA

Grands Prix Musique du Syndicat de la Critique (depuis 1964)

1963/1964 Wozzeck (Alban Berg), direction musicale Pierre Boulez, mise en scène Jean-Louis Barrault (Opéra de Paris)
1963/1964 Zoroastre (Jean-Philippe Rameau / Claude Arrieu), direction musicale Manuel Rosenthal, mise en scène Henri Doublier et Michel Rayne (Opéra Comique)
1964/1965 Non décerné
1965/1966 Non décerné
1966/1967 La Walkyrie (Richard Wagner), direction musicale George Sébastian, mise en scène Peter Lehmann d'après Wieland Wagner (Opéra de Paris )
1967/1968 Turandot (Giacomo Puccini), direction musicale Georges Prêtre, mise en scène Margherita Wallmann (Opéra de Paris)
1968/1969 Lulu (Alban Berg), direction musicale Manuel Rosenthal, mise en scène Louis Ducreux (Opéra Comique)
1969/1970 La Périchole (Jacques Offenbach), direction musicale Jean-Claude Casadesus, mise en scène Maurice Lehmann (Théâtre de Paris)
1970/1971 Non décerné par manque de votants.
1971/1972 Non décerné par manque de votants.

Reprise des Noces de Figaro mis en scène par Giorgio Strehler au Palais Garnier (1980) (C) INA

Reprise des Noces de Figaro mis en scène par Giorgio Strehler au Palais Garnier (1980) (C) INA

1972/1973 Les Noces de Figaro (Wolfgang Amadé Mozart), direction musicale Georg Solti, mise en scène Giorgio Strehler (Opéra de Paris)
1973/1974 Elektra (Richard Strauss), direction musicale Karl Böhm, mise en scène August Everding (Opéra de Paris)
1974/1975 Le Barbier de Séville (Gioachino Rossini), direction musicale Diego Masson, mise en scène Luca Ronconi (Théâtre Musical d'Angers à l'Odéon)
1975/1976 Idoménée (Wolfgang Amadé Mozart), direction musicale Diego Masson, mise en scène Jorge Lavelli (Théâtre Musical d'Angers au Théâtre des Champs-Élysées)
1976/1977 Einstein on the beach (Robert Wilson et Philip Glass), interprété par le Philip Glass ensemble, mise en scène Bob Wilson (Festival d'Avignon et Festival d'Automne / Salle Favart)
1977/1978 Porgy and Bess (George Gershwin), direction musicale John DeMain, mise en scène Jack O'Brien (Opéra de Houston, au Palais des Congrès)
1978/1979 Lulu (Alban Berg), direction musicale Pierre Boulez, mise en scène Patrice Chéreau ( Opéra de Paris)
1979/1980 Le clou de Monsieur Louis (Françoise Adret et Florence Mothe), mise en scène de Paul-Émile Deiber (Mai de Bordeaux)

Résurrection d'Atys mis en scène par Jean-Marie Villégier à la salle Favart (2011) (C) Pierre Grosbois

Résurrection d'Atys mis en scène par Jean-Marie Villégier à la salle Favart (2011) (C) Pierre Grosbois

1980/1981 Le Grand Macabre (Gyorgy Ligeti), direction musicale Elgar Howarth, mise en scène Daniel Mesguich (Opéra de Paris).
1981/1982 La Tragédie de Carmen (Georges Bizet- adaptation Marius Constant, Jean-Claude Carrière et Peter Brook), mise en scène Peter Brook (Théâtre des Bouffes du Nord).
1982/1983 Les Boréades (Jean-Philippe Rameau), création mondiale, direction musicale John Eliot Gardiner, mise en scène Jean-Louis Martinoty (Festival d'Aix-en-Provence).
1983/1984 Moïse et Pharaon (Gioachino Rossini), direction musicale Georges Prêtre, mise en scène Luca Ronconi (Opéra de Paris).
1984/1985 L'Opéra de Nice (directeur Pierre Médecin) pour l'ouverture de l'Acropolis et l'ensemble de sa programmation.
1985/1986 Non décerné.
1986/1987 Atys (Jean-Baptiste Lully), direction musicale William Christie, mise en scène Jean-Marie Villégier (Arts florissants, Opéra de Paris, Comunale de Florence, Opéra Montpellier)
1987/1988 Katia Kabanova (Leoš Janáček), direction musicale Jiri Kout, mise en scène Götz Friedrich (Opéra de Paris).
1988/1989 Guillaume Tell (Gioachino Rossini), direction musicale Paolo Olmi, mise en scène Pier Luigi Pizzi (coproduction Théâtre des Champs-Élysées et Opéra de Nice)

Saint François d'Assise mise en scène par Peter Sellars (1992)

Saint François d'Assise mise en scène par Peter Sellars (1992)

1989/1990 The Fairy Queen (Henry Purcell), direction musicale William Christie, mise en scène Adrian Noble ( Festival d'Aix-en-Provence.)
1990/1991 Faust (Charles Gounod), direction musicale Michel Plasson, mise en scène Nicolas Joël (Le Capitole de Toulouse, aux Chorégies d'Orange)
1991/1992 Wozzeck (Alban Berg), direction musicale Daniel Barenboïm, mise en scène Patrice Chéreau (Théâtre du Châtelet).
1992/1993 Saint François d'Assise (Olivier Messiaen), direction musicale Sylvain Cambreling, mise en scène Peter Sellars (Opéra de Paris)
1993/1994 La Femme sans ombre (Richard Strauss), direction musicale Christoph von Dohnanyi, mise en scène Andreas Homoki (Grand Théâtre de Genève et Théâtre du Châtelet)
1994/1995 La Petite renarde rusée (Leoš Janáček), direction musicale Charles Mackerras, mise en scène Nicholas Hytner (Théâtre du Châtelet.)

Reprise de Billy Budd mise en scène par Francesca Zambello (2010)

Reprise de Billy Budd mise en scène par Francesca Zambello (2010)

1995/1996 Billy Budd (Benjamin Britten), direction musicale Gary Bertini, mise en scène Francesca Zambello (Opéra de Paris)
1996/1997 Wozzeck (Manfred Gurlitt), direction musicale Bruno Ferrandis, mise en scène Marc Adam (Théâtre des Arts de Rouen et Théâtre de Caen)
1997/1998 Lulu (Alban Berg), direction musicale Dennis Russell Davies, mise en scène Willy Decker (Opéra de Paris)
1998/1999 Orfeo (Claudio Monteverdi), direction musicale René Jacobs, mise en scène et chorégraphie Trisha Brown (Festival d'Aix-en-Provence et à la Monnaie de Bruxelles)
1999/2000 La Guerre et la Paix (Serge Prokofiev), direction musicale Gary Bertini, mise en scène Francesca Zambello (Opéra de Paris)

Anna Caterina Antonacci dans Les Troyens mise en scène par Yannis Kokkos (2003)

Anna Caterina Antonacci dans Les Troyens mise en scène par Yannis Kokkos (2003)

2000/2001 La Belle Hélène (Jacques Offenbach), direction musicale Marc Minkowski, mise en scène Laurent Pelly (Théâtre du Châtelet)
2001/2002 Les Noces de Figaro (Wolfgang Amadé Mozart), direction musicale René Jacobs, mise en scène Jean-Louis Martinoty (Théâtre des Champs-Elysées)
2002/2003 Juliette ou la clé des songes (Bohuslav Martinů), direction musicale Marc Albrecht, mise en scène Richard Jones (Opéra de Paris)
2003/2004 Les Troyens (Hector Berlioz), direction musicale John Eliot Gardiner, mise en scène Yannis Kokkos (Théâtre du Châtelet)

Tristan und Isolde mis en scène par Peter Sellars et Bill Viola (2004)

Tristan und Isolde mis en scène par Peter Sellars et Bill Viola (2004)

2004/2005 Tristan et Isolde (Richard Wagner), direction musicale Esa-Pekka Salonen, mise en scène Peter Sellars et Bill Viola (Opéra de Paris)
2005/2006 Julie (Philippe Boesmans), direction musicale Kazushi Ono, mise en scène Luc Bondy (La Monnaie, Festival d'Aix en Provence)
2006/2007 Candide (Leonard Bernstein), direction musicale John Axelrod, mise en scène Robert Carsen (Théâtre du Châtelet)
2007/2008 De la maison des morts (Leoš Janáček), direction musicale Pierre Boulez, mise en scène Patrice Chéreau ( Festival d'Aix-en-Provence)
2008/2009 Lady Macbeth de Mzensk (Dmitri Chostakovitch), direction musicale Hartmut Haenchen, mise en scène Martin Kusej (Opéra de Paris)
2009/2010 Werther (Jules Massenet), direction musicale Michel Plasson, mise en scène par Benoît Jacquot (Opéra de Paris)
2010/2011 Le Crépuscule des Dieux (Richard Wagner), direction musicale Marko Letonja, mise en scène David McVicar (Opéra National du Rhin)
2011/2012 Katia Kabanova (Leoš Janáček), direction musicale Irène Kudela, mise en scène André Engel (Théâtre des Bouffes du Nord - Fondation Royaumont)
2012/2013 Written on skin (George Benjamin), direction musicale George Benjamin, mise en scène Katie Mitchell (Festival d’Aix-en-Provence, Co-production internationale dont l’Opéra Comique à la rentrée 2013)
2013/2014 Dialogues des carmélites (Francis Poulenc), direction musicale Jérémie Rhorer, mise en scène Olivier Py (Théâtre des Champs-Élysées)
2014/2015 Dardanus (Jean-Philippe Rameau), direction musicale Raphaël Pichon, mise en scène Michel Fau (Opéra de Bordeaux)

Œdipe mis en scène par Wajdi Mouawad (2021)

Œdipe mis en scène par Wajdi Mouawad (2021)

2015/2016 L'Orfeo (Luigi Rossi), direction musicale Raphaël Pichon, mise en scène Jetske Mijnssen (Opéra de Nancy)
2016/2017 Pelléas et Mélisande (Claude Debussy), direction musicale Louis Langrée, mise en scène Eric Ruf (Théâtre des Champs-Élysées)
2017/2018 Le Domino Noir (Daniel-François Esprit Auber), direction musicale Patrick Davin, mise en scène Valérie Lesort et Christian Hecq (Opéra Comique – Paris, Opéra Royal de Wallonie – Liège)
2018/2019 Beatrix Cenci (Alberto Ginastera), création française, direction musicale Marko Letonja, mise en scène Mariano Pensotti (Opéra National du Rhin).
2019/2020 Ercole Amante (Francesco Cavalli), direction musicale Raphaël Pichon, mise en scène Valérie Lesort et Christian Hecq (Opéra Comique – Paris, Château de Versailles Spectacles, Opéra National de Bordeaux )
2020/2021 Non décerné.
2021/2022 Oedipe (George Enescu), direction musicale Ingo Metzmacher, mise en scène Wajdi Mouawad (Opéra de Paris)
2022/2023 Manru (Ignacy Jan Paderewski), direction musicale Marta Gardolińska, mise en scène Katharina Kastening (Opéra national de Lorraine) & L’Annonce faite à Marie (Philippe Leroux), direction musicale Guillaume Bourgogne, mise en scène Célie Pauthe (Angers Nantes Opéra)

Saint François d’Assise mise en scène par Sandro Sequi (1983)

Saint François d’Assise mise en scène par Sandro Sequi (1983)

Prix Musique Création Française du Syndicat de la Critique (depuis 1984)

1983/1984 Saint François d’Assise (Olivier Messiaen), direction musicale Seiji Ozawa, mise en scène Sandro Sequi (Opéra de Paris)
1984/1985 Répons (Pierre Boulez), direction musicale Pierre Boulez, l’Ensemble Intercontemporain (Rencontres de Metz et au Centre Pompidou)
1985/1986 Non décerné
1986/1987 Le Rapt de Perséphone (André Bon), livret de Dominique Fernandez, direction musicale Jérôme Kaltenbach, mise en scène Pier Luigi Pizzi (Opéra de Nancy)
1987/1988 Messe “Cum Jubilo” (Gilbert Amy), direction musicale Peter Eötvös, création par l’Orchestre de Paris et les BBC Singers
1988/1989 Le Maître et Marguerite (York Höller), direction musicale Lothar Zagrosek, mise en scène Hans Neuenfels (Opéra de Paris)

Le Château des Carpathes (Philippe Hersant) - 1989

Le Château des Carpathes (Philippe Hersant) - 1989

1989/1990 La Noche triste (Jean Prodromidès), direction musicale Arturo Tamayo, mise en scène Antoine Bourseiller (Opéra de Nancy)
1990/1991 Le Mystère de l’instant (Henri Dutilleux), direction musicale Paul Sacher, Collegium Musicum de Zürich
1991/1992 Non décerné
1992/1993 Haro pour orchestre (Pascal Dusapin), Festival Présences 93 de Radio-France
1993/1994 Le Château des Carpathes et Concerto pour violoncelle (Philippe Hersant)
1994/1995 Le Quatuor n°5 et la partition de l’opéra Schliemann (Betsy Jolas)
1995/1996 Non décerné

Perelà l’homme de fumée (Pascal Dusapin) mise en scène par Peter Mussbach (2003)

Perelà l’homme de fumée (Pascal Dusapin) mise en scène par Peter Mussbach (2003)

1996/1997 GO-gol (Michaël Levinas), mise en scène Daniel Mesguich, (Festival Musica de Strasbourg, Opéra de Montpellier et l’IRCAM)
1997/1998 The Shadows of Time (Henri Dutilleux), direction musicale Seiji Ozawa, Boston Symphony Orchestra (Théâtre des Champs-Élysées)
1998/1999 Sur incises (Pierre Boulez), direction musicale Pierre Boulez, Solistes de l’Ensemble Intercontemporain
1999/2000 Quatre chants pour franchir le seuil (Gérard Grisey), texte de la poétesse grecque Erinna (Ve siècle av. J.C.), Ensemble Intercontemporain
2000/2001 'K' (Philippe Manoury), direction musicale Dennis Russell Davies, mise en scène André Engel (Opéra de Paris)
2001/2002 Concerto pour trompette et orchestre et Tanzfantaisie pour trompette et orgue (Thierry Escaich)
2002/2003 Perelà l’homme de fumée (Pascal Dusapin), direction musicale James Conlon, mise en scène Peter Mussbach (Opéra de Paris)
2003/2004 Les Nègres (Michaël Levinas), direction musicale Bernard Kontarsky, mise en scène Stanislas Nordey (Opéra de Lyon)

Mireille Delunsch dans Yvonne, Princesse de Bourgogne (Philippe Boesmans) mis en scène par Luc Bondy (2009)

Mireille Delunsch dans Yvonne, Princesse de Bourgogne (Philippe Boesmans) mis en scène par Luc Bondy (2009)

2004/2005 Avis de Tempête (Georges Aperghis), direction musicale Georges Octors, mise en scène Georges Aperghis (Opéras de Lille, Nancy, Festival Agora)
2005/2006 Faust (Pascal Dusapin), direction musicale Jonathan Stockhammer, mise en scène Peter Mussbach (Staatsoper Unter den Linden, Opéra de Lyon)
2006/2007 Concerto pour piano et orchestre (Thierry Pécou), direction musicale John Nelson, pianiste Alexandre Tharaud, Ensemble Orchestral de Paris (Théâtre des Champs-Élysées)
2007/2008* Lady Sarashina (Peter Eötvös), direction musicale Peter Eötvös, mise en scène Ushio Amagatsu (Opéra de Lyon Festival Musiques en scène)
2008/2009* Yvonne, Princesse de Bourgogne (Philippe Boesmans), direction musicale Sylvain Cambreling, mise en scène Luc Bondy (Opéra de Paris)
2009/2010 Non décerné

Polieukt (Zygmunt Krauze) mise en scène par Jorge Lavelli (2011)

Polieukt (Zygmunt Krauze) mise en scène par Jorge Lavelli (2011)

2010/2011 The second women (Frédéric Verrières), direction musicale Jean Deroyer, Ensemble Court Circuit, mise en scène Guillaume Vincent (Théâtre des Bouffes du Nord)
2011/2012* Polieukt (Zygmunt Krauze), direction musicale Ruben Silva, mise en scène Jorge Lavelli (Théâtre du Capitole de Toulouse)
2012/2013 Claude (Thierry Escaich), livret de Robert Badinter, direction musicale Jérémie Rhorer, mise en scène Olivier Py (Opéra national de Lyon)
2013/2014* Cœur de chien (Alexander Raskatov), direction musicale Martin Brabbins, mise en scène Simon McBurney (Opéra national de Lyon)
2014/2015 Penthesilae (Pascal Dusapin), direction musicale Franck Ollu , mise en scène Pierre Audi (Théâtre Royal de La Monnaie, Opéra National du Rhin)

Pinocchio (Philippe Boesmans) mise en scène par Joël Pommerat (2017)

Pinocchio (Philippe Boesmans) mise en scène par Joël Pommerat (2017)

2015/2016 Maria Republica (François Paris), direction musicale Daniel Kawka, mise en scène Gilles Rico (Angers/ Nantes Opéra)
2016/2017* UM (Zad Moultaka), direction musicale Philippe Nahon, Ensemble Ars Nova et Neue Vocalsolisten de Stuttgart (Commande de l’Ircam Georges Pompidou/Festival d’Ile-de-France et Ars Nova Instrumental)
2017/2018* Pinocchio (Philippe Boesmans), direction musicale Emilio Pomarico, mise en scène Joël Pommerat (Festival d’Art Lyrique d’Aix en Provence, Théâtre Royal de La Monnaie de Bruxelles)
2018/2019 Trois Contes (Gérard Pesson), livret et mise en scène David Lescot, direction musicale Georges-Elie Octors, Ensemble Ictus (Création mondiale Opéra de Lille Mars 2019, Coproduction avec les opéras de Rouen, Rennes et Angers/Nantes)
2019/2020* Concerto pour piano n°3 "Fragments de mémoire" (Zygmunt Krauze), direction musicale de Wilson Hermanto, piano Zygmunt Krauze (Festival d’Automne de Varsovie et Orchestre national de Metz)
2020/2021 Non décerné
2021/2022* Words and music (Pedro Garcia Velasquez), musique de scène pour la pièce éponyme de Samuel Beckett (production L’Aurore Boréale et l’Ensemble Le Balcon – Athénée Louis-Jouvet, ENS Paris-Saclay)
2022/2023 Non décerné

* Prix Création musicale

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Publié le 15 Juillet 2022

Mise à jour le 03 septembre 2022

L'article qui suit, initié en juillet 2016 et mis à jour chaque année, au début de l'été, après l'annonce des nouvelles saisons, propose de donner un aperçu du répertoire de quelques grandes maisons d'opéra, en les comparant non sur le nombre absolu de représentations, mais sur l'importance relative des œuvres où des compositeurs dans ces maisons.

Ces 7 maisons sont l'Opéra de Paris, la Monnaie de Bruxelles, le Bayerische Staatsoper de Munich, la Scala de Milan, le Royal Opera House Covent-Garden de Londres, l'Opéra de Vienne et le New-York Metropolitan Opera.

Elles sont choisies pour leur célébrité, mais également parce qu'elles mettent à disposition du grand public leurs archives.

Leur répertoire est donc analysé sur la période 1973 à nos jours, c'est à dire sur la période de renouveau initiée par Rolf Liebermann au début des années 1970.

Répertoire comparé de grandes maisons d'opéra de Paris à New-York

Toutefois, les données disponibles sur l'Opéra de Munich ne couvrent pas le XXième siècle et débutent en 2001; les informations ne sont donc que partielles.

Ces maisons ayant présenté, chacune, entre 160 et 300 œuvres différentes sur cette période de 50 ans, nous nous limitons à afficher, ci-dessous, la liste des œuvres les plus jouées et qui couvrent 50% de la programmation. 

Plus la liste est longue (près de 50 œuvres à Bruxelles, mais seulement 20 à New-York), plus elle traduit une grande variété et une grande équité dans le choix des œuvres.

Par ailleurs, les annulations provoquées par la pandémie de covid-19 en 2020 et 2021 sont prises en compte à partir des informations qui ont pu être relevées.

Pour visualiser ce tableau en grande dimension, cliquez dessus.

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La Monnaie de Bruxelles

Avec seulement 80 représentations par an, le Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles est une maison où le répertoire y est le plus diversifié, des compositeurs  baroques aux compositeurs contemporains. L'un des signes de cette diversité est que les compositeurs italiens représentent moins d'un tiers de la programmation.

Elle est la seule qui place Wolfgang Amadé Mozart comme compositeur le plus joué devant Giuseppe Verdi, 'La Flûte Enchantée' et 'Cosi fan tutte' en tête. Mais la Monnaie fait honneur à 'Falstaff', l'ultime ouvrage du compositeur italien, situé dans les 15 premiers.

Puccini est 2 fois moins donné qu'ailleurs - 'Tosca' n'est que septième du classement -, et les répertoires véristes et belcantistes sont peu représentés.

Benjamin Britten (7ième compositeur de la maison!) est donc plus joué que Gaetano Donizetti, et, par ailleurs, Leos Janacek, Claudio Monteverdi et Igor Stravinsky le sont plus que n'importe quel compositeur français (même 'Les Contes d'Hoffmann' sont relativement peu montés). La Monnaie de Bruxelles est aussi le seul opéra au monde où les deux chefs-d'œuvre lyriques d'Alban Berg, 'Wozzeck' et 'Lulu', font parmi des 50 ouvrages les plus interprétés.

Le répertoire baroque, avec 'L'Orfeo', 'Le Couronnement de Poppée', 'Didon et Enée' et 'La Calisto' qui font eux aussi partie des 50 premiers titres représentés, trouve  ainsi dans cette salle un écrin idéal.

Et nulle autre maison n'accorde une telle place à 'Pelléas et Mélisande', œuvre dont le livret est de Maurice Maeterlinck, écrivain belge.

Une rareté, 'Cendrillon' de Massenet, est particulièrement bien mise en avant - alors que 'Manon' est étrangement absente - , et les œuvres du musicien belge Philippe Boesmans sont plus représentées que celles de Christoph Willibald Glück.

Il y a une petite surprise pour Rossini, dont le 'Turc en Italie' rivalise avec 'Le Barbier de Séville', car le compositeur italien est relativement moins joué que dans le reste du monde.

Enfin, 'Arabella', 'Les Vêpres siciliennes', 'Ernani', 'Andrea Chénier' et 'La Fille du régiment' restent absents du répertoire.

Plus de 310 œuvres ont été jouées sur cette scène depuis 1973.

 

La Scala de Milan

Même si aucune autre maison ne fait autant la part belle aux compositeurs italiens (soit 60% de la programmation) - Giuseppe Verdi, Giacomo Puccini et Gioacchino Rossini égalent ou dépassent Mozart - , peu savent que la Scala de Milan laisse une place importante aux œuvres rares ('Cherevichki' de Tchaikovski 'La Fiancée du Tsar' de Rimski-Korsakov, 'Donnerstag aus Licht' de Stockhausen …), malgré un rythme de programmation modeste (moins de 100 représentations par an).

La part du répertoire anglo-saxon (3,5%) est, par exemple, deux fois plus élevée qu'à Paris, Vienne ou Munich, et aussi importante qu'à New-York.

Benjamin Britten est donc le 8ième compositeur le plus joué, devant Vincenzo Bellini (I Puritani ne sont plus joués depuis plus de 50 ans), et aucune autre maison n'accorde 1% de ses représentations au 'Wozzeck' d'Alban Berg, néanmoins au détriment de 'Lulu'.

Et si la Scala n'est pas un Opéra qui encense Richard Strauss et Richard Wagner, le 'Fidelio' de Beethoven y jouit cependant d'une excellente popularité.

Enfin , Giuseppe Verdi est le compositeur phare - 24 de ses 28 opéras ont été interprétés au moins une fois depuis 1973 -, et, par conséquent, la Scala est le lieu idéal pour réentendre 'I Lombardi alla Prima Crociata' ou 'I Due Foscari'.

Ne manquent que 'Alzira' et 'Il Corsaro' (jamais joués), 'La Battaglia di Legnano' (joué de décembre 1961 à janvier 1962 uniquement) et 'Aroldo' (jamais joué).

Près de 270 œuvres ont été représentées sur cette scène depuis 1973.

Œuvres représentant 50% de la programmation à Bruxelles, Milan, Paris et Munich de 1973 à 2023

Œuvres représentant 50% de la programmation à Bruxelles, Milan, Paris et Munich de 1973 à 2023

L'Opéra National de Paris

Avec plus de 180 représentations d'opéras par an, la programmation de l'Opéra National de Paris est unique car elle est la seule, et c'est tout à fait naturel, à accorder près d'un quart de ses soirées lyriques au répertoire français.

'Carmen', 'Les Contes d'Hoffmann' et 'Faust' sont donc dans les quinze premiers, et 'Pelléas et Mélisande', 'Manon, 'Werther', 'La Damnation de Faust' et 'Samson et Dalila' sont fréquemment joués.

Ces deux dernières décennies auront également vu le triomphe de 'Platée' de Jean-Philippe Rameau dans la production de Laurent Pelly, le meilleur exemple du passage à la postérité d'une œuvre issue du répertoire de l'Académie Royale de Musique du XVIIIème siècle, ainsi que le retour des ouvrages de Glück ('Iphigénie en Tauride' et 'Orphée et Eurydice').

'Les Noces de Figaro' de Mozart, resté pendant 40 ans l'opéra le plus représenté grâce à Liebermann, est dorénavant rejoint par les scènes parisiennes et interstellaires de 'La Bohème'. Mais depuis la saison 2016/2017, c'est 'La Flûte enchantée' qui est l'opéra le plus interprété avec près de 250 représentations. 'Les Noces de Figaro' n'a cependant pas dit son dernier mot puisque l'œuvre bénéficie d'une nouvelle production par Netia Jones depuis 2021.

Et à l'instar de la Monnaie de Bruxelles,  la popularité de 'La Clémence de Titus'  et d''Idoménée' y est bien meilleure que dans les grandes maisons de répertoire.

Et bien que le baroque soit surtout l'apanage du Théâtre des Champs-Elysées, Georg Friedrich Haendel place 2 de ses ouvrages parmi les 50 premiers titres, 'Giulio Cesare' et 'Alcina' - ce qui est un fait rare pour une grande maison de répertoire -, et 'Ariodante' fait dorénavant partie des 100 premiers titres avec l'arrivée prochaine, en avril 2023, de la production de Robert Carsen.

Côté italiens, Puccini est contenu (moins de 10% du répertoire), sous l'effet du passage de Gerard Mortier à la direction de l'institution, mais, étrangement, 'La Traviata' de Verdi ne fait partie des dix premiers que depuis 2019, juste devant 'Rigoletto' qui est un ouvrage emblématique de l'histoire de l'Opéra de Paris depuis plus d'un siècle.

Par ailleurs, 'Don Carlo(s)' s'installe durablement comme le troisième opéra de Giuseppe Verdi le plus joué dans la maison où il fut créé dans sa version parisienne de 1867.

Leos Janacek est également un compositeur bien représenté, puisqu'il porte 2% du répertoire, ce qu'aucune autre maison, à part La Monnaie, ne lui concède, mais 'Jenufa' n'a jamais été joué en version originale à l'Opéra de Paris.

En revanche, quelques grands piliers des maisons de répertoire, 'Turandot', 'Aïda', 'I Pagliacci/Cavalleria Rusticana'  et 'Fidelio' sont plus modestement représentés, et 'Le Turc en Italie' n'est toujours pas programmé.

Belle reconnaissance pour 'Der Rosenkavalier' de Richard Strauss et 'Boris Godounov' de Modest Moussorgsky qui dure depuis un siècle.

Près de 230 œuvres sont jouées sur cette scène depuis 1973.

Répertoire comparé de grandes maisons d'opéra de Paris à New-York

Le Bayerische Staatsoper de Munich

Avec 190 représentations par an, l'Opéra d'Etat de Munich est l'un des pilier des grandes maisons d'opéras.

Richard Wagner (9% du répertoire) y est autant représenté que Giacomo Puccini, le seul cas parmi les 7 maisons étudiées ici. 'Le Vaisseau Fantôme' est donc 14eme du classement et 'Lohengrin' n° 18.

Et ce sont naturellement les opéras de Mozart en langue allemande 'Die Zauberflöte' et 'Die Entführung aus dem Serail' qui occupent le haut de la programmation, même si l'on observe une baisse récente de ce second ouvrage à l'affiche.

Dans la même logique, 'Hansel und Gretel' d'Humperdinck est placé dans les 5 premiers, et 'Fidelio' , 'Die Fledermaus' et 'Ariane à Naxos' font très bonne figure.

Par ailleurs, l'Opéra de Munich a eu la particularité de jouer régulièrement deux références du bel canto romantique italien, 'Roberto Devereux' et 'Norma', par la seule présence indéfectible d'Edita Gruberova.

Giuseppe Verdi, compositeur italien le plus prolifique, reste encore et toujours le musicien le plus joué, bien que 'Simon Boccanegra' souffre le plus de la concurrence du répertoire allemand et que la 'Traviata' (n°1) et 'Un Ballo in Maschera' soient surreprésentés, mais Gioachino Rossini n'est plus que le 7ème compositeur de la maison.

Et Munich est un lieu qui défend bien le répertoire tchèque à travers 'La Fiancée vendue' (Smetana), 'Rusalka' (Dvorak), 'La petite renarde rusée' et 'Jenufa' (Janacek), bien que 'Katia Kabanova' n'ait pas encore trouvé la place que l'ouvrage mérite.

Quant au répertoire français, il ne trouve grâce qu'en 'Carmen', n°7, les deux opéras suivants, 'Werther' et 'Les Contes d'Hoffmann', se trouvant autour de la 50e position. Seul 'Dialogue des Carmélites', dans la production de Dmitri Tcherniakov, est particulièrement bien défendu en cette maison (plus joué que 'Faust' et 'Roméo et Juliette' de Gounod).

Œuvres représentant 50% de la programmation à Paris, Londres, Vienne et New-York de 1973 à 2023

Œuvres représentant 50% de la programmation à Paris, Londres, Vienne et New-York de 1973 à 2023

Le Royal Opera House Covent-Garden de Londres

Le Covent Garden est l'opéra dont la programmation s'approche le plus de celle du Metropolitan Opera de New-York : 21% pour Verdi, 16% pour Puccini, 11% pour Mozart, 7% pour Wagner.

C'est la seule maison à placer 4 œuvres de Puccini, dont 'Turandot', dans les 10 premiers, et à soutenir 'La Fanciulla del West' (n°34) au même niveau que la Scala de Milan. Par ailleurs, il s'agit probablement de la seule maison au monde capable de placer 'La Rondine' en 60eme position.

Mais Richard Strauss dépasse cependant Gioacchino Rossini car les deux gros tubes du compositeur italien, 'Le Barbier de Séville' et 'La Cenerentola', sont un peu mois joués que dans d'autres maisons, surtout que 'L'Italienne à Alger' est fortement négligé.

Peu d'originalité visible dans le grand répertoire - à l'exception de 'Gotterdammerung' et 'Die Meistersinger von Nuremberg' , opéra de Wagner les plus joués -, le ROH offre cependant près de 8% de ses représentations aux compositeurs britanniques, Benjamin Britten ('Peter Grimes', 'A Midsummer Night's Dream', 'Billy Budd', 'The Rape of Lucretia'), Michael Tippett ('Midsummer Marriage'), Thomas Adès ('The Tempest'), Harrison Birtwistle, George Benjamin, Mark-Anthony Turnage ('Anna Nicole'), et Irlandais, John Browne ('Babette's Feast').

Le Royal Opera House a joué plus d'une soixantaine d’œuvres sur un soir ou deux, mais moins de 200 œuvres ont été jouées sur 3 soirées ou plus ces cinquante dernières années.

 

L'Opéra de Vienne

L'Opéra de Vienne est un théâtre de répertoire qui joue 250 représentations d'opéras par an.
Giuseppe Verdi est à nouveau le compositeur le plus joué (17%), suivi par Wolfgang Amadé Mozart (13%), Giacomo Puccini et Richard Strauss (11% chacun), et Richard Wagner (9%), soit plus de 60% de la programmation centrée sur ces 5 seuls compositeurs.

La grande originalité est de placer 'Der Rosenkavalier' dans les 5 premiers, et de le rendre aussi populaire que 'La Bohème'.

'Salomé' et 'Fidelio' apparaissent également dans les 12 premiers, mais, à présent, moins de 25 ouvrages représentent plus de 50% des soirées.

Et comme il s'agit bien de la maison de Richard Strauss, tous ses opéras y sont plus joués qu'ailleurs, 'Ariane à Naxos' et 'Arabella' profitant le plus de ce privilège.

Assez étrangement, 'Cosi fan tutte' de Mozart n'a pas véritablement la faveur de la maison, et il est ainsi rejoint par 'Andrea Chénier' de Giordano, qui est l'exemple le plus remarquable d'œuvre vériste nettement mise en avant.

En revanche, la quasi absence de Gluck au répertoire, 12 représentations d''Iphigénie en Aulide', 9 d''Alceste', et 5 d''Armide' en 50 ans, est profondément étrange.

Moins de 170 œuvres ont été jouées sur cette scène depuis 1973, et, en moyenne, une seule œuvre rare est nouvellement montée chaque saison. L'arrivée de Bogdan Roščić à la direction de l'institution depuis 2020 devrait cependant fortement contribuer à la modification profonde du visage de l'institution, d'autant plus que son mandat vient d'être reconduit jusqu'en 2030.

Répertoire comparé de grandes maisons d'opéra de Paris à New-York

Le New-York Metropolitan Opera

Disposant d'une salle unique de 3700 places et de 240 représentations par an, le Metropolitan Opera se concentre sur les piliers du répertoire, au point que 20 ouvrages seulement couvrent 50% de la programmation (Verdi et Puccini en tête).

Les compositeurs italiens dominent (53% du répertoire), parmi lesquels le diptyque 'I Pagliacci/Cavalleria Rusticana' est bien représenté, et Mozart tient encore 10% du répertoire.

Quelques grands absents se font remarquer, 'I Capuleti ei Montecchi' de Bellini, 'Saint-François d'Assise' de Messian, 'L'Amour des 3 oranges' de Prokofiev, 'La petite Renarde rusée' de Janacek, 'Alcina' de Haendel, Alceste' de Glück, 'L'Orfeo' et 'Le Couronnement de Poppée' de Monteverdi, 'Le Turc en Italie' de Rossini.

Mais 'Romeo et Juliette' de Charles Gounod est plus joué que 'Faust', et se situe dans les 30 premiers.

Par ailleurs, une part du grand répertoire de l'Opéra de Paris du XIXème siècle ('Samson et Dalida', 'Thais', 'Le Prophète', 'Le Siège de Corinthe', 'Esclarmonde') est mieux représentée qu'à Paris même.

Belle percée également pour 'Porgy & Bess', 'La Gioconda' et 'Ernani'.

Cependant, si près d'une cinquantaine d'ouvrages sont données à New-York mais pas à Paris - tels 'Ernani', 'Rodelinda', 'Rinaldo ou 'Stiffelio' -, à l'inverse, 105 œuvres lyriques sont uniquement jouées dans la capitale française.

Au total, 170 œuvres ont été représentées sur cette scène depuis 1973.

 

Conclusion

La comparaison des répertoires de ces sept maisons permet de dégager 50 ouvrages répartis en trois groupes :

Le premier comprend 11 incontournables qui sont  : Bohème (La), Tosca, Traviata (La), Zauberflöte (Die), Nozze di Figaro (Le), Don Giovanni, Carmen, Madama Butterfly, Barbiere di Siviglia (Il), Rigoletto, Cosi fan tutte.

Le second comprend 16 œuvres à dominante verdienne très fréquemment jouées : Aida, Rosenkavalier (Der), Ballo in maschera (Un), Turandot, Elisir d'amore (L'), Trovatore (Il), Don Carlo(s),Otello, Entführung aus dem Serail (Die), Lucia di Lammermoor, Contes d'Hoffmann (Les), Cenerentola (La), Salomé, Falstaff, Fidelio, Simon Boccanegra.

Le troisième comprend 23 ouvrages à dominante wagnérienne régulièrement programmés dans les maisons de répertoire : Fliegende Holländer (Der), Fledermaus (Die), Elektra, Eugène Onéguine, Macbeth, Lohengrin, Faust, Ariadne auf Naxos, Walküre (Die), Parsifal, Boris Godounov, Manon Lescaut, Tristan et Isolde, Werther, Nabucco, Wozzeck, Forza del destino (La), Manon, Pagliacci (Il)/Cavalleria Rusticana, Pelléas et Mélisande, Meistersinger von Nürnberg (Die), Idomeneo, Don Pasquale.

L'originalité d'une programmation se mesure alors à la capacité que peut avoir une institution à s'écarter de ce répertoire type, sachant que l'Italie, l'Allemagne, l'Autriche et la France, les quatre terres natales des compositeurs les plus joués, privilégient les œuvres de leurs auteurs nationaux.

On remarque également que plus le nombre de représentations d'une maison d'opéra augmente et dépasse les 200 spectacles pas an, moins elle tend à diversifier son répertoire, ce qui est le grand paradoxe de cette étude.

L'Opéra National de Paris apparaît donc, jusqu'à présent, comme l'une des maisons qui recherche le meilleur équilibre entre répertoire solide et élargissement vers de œuvres moins connues, et il faut souhaiter que cela se poursuive.

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Publié le 4 Juillet 2022

Otello (Giuseppe Verdi - 1887)
Représentation du 02 juillet 2022
Bayerische Staatsoper

Otello Gregory Kunde
Jago Simon Keenlyside
Cassio Oleksiy Palchykov
Roderigo Galeano Salas
Lodovico Bálint Szabó
Montano Daniel Noyola
Ein Herold Andrew Hamilton
Desdemona Rachel Willis-Sørensen
Emilia Nadezhda Karyazina

Direction musicale Antonino Fogliani
Mise en scène Amélie Niermeyer (2018)

                                         Gregory Kunde (Otello)

La vision d''Otello' par Amélie Niermeyer n'avait pas convaincu à la création en 2018 et ne convainc toujours pas tant elle intellectualise beaucoup trop la folie du Maure de Venise et affadit considérablement la noirceur du drame dans un enchevêtrement de décors vieillots, cadre d'un huis clos peu évocateur.

L'intérêt de cette reprise est donc porté par l'affiche d'une distribution totalement modifiée, y compris à la direction musicale, par rapport à ce qu'il était prévu quelques jours auparavant.

Rachel Willis-Sørensen (Desdemona) et Gregory Kunde (Otello)

Rachel Willis-Sørensen (Desdemona) et Gregory Kunde (Otello)

Antonino Fogliani, chef qui se distingue par une prolifique interprétation du répertoire rossinien, a une approche de la musique délicieuse, colorée et sensuelle qui harmonise et enveloppe à merveille le chant des solistes et des chœurs.

Dès l'ouverture, l'élan orchestral est vif, sans surcharge, et laisse filer de fins ornements tout en se fondant dans une belle unité avec les voix des choristes au chant fluide et légèrement mat. Les papillonnements des flûtes virevoltent avec netteté, et les cuivres font vibrer un bouillonnement chaleureux qui sera une constante de toute la soirée. 

Rachel Willis-Sørensen (Desdemona)

Rachel Willis-Sørensen (Desdemona)

Et depuis le premier duo entre Otello et Desdemone jusqu'à la méditation finale, le lyrisme des solos, duos et ensembles est ainsi magnifié avec profondeur d'autant plus que c'est du très beau chant qui s’épanouit au bonheur de tous. Seule la mécanique des engrenages dramaturgiques manque d’agilité et d’impulsivité, et la noirceur n’est effleurée qu’en surface comme pour privilégier en premier lieu l’adhérence au phrasé de chaque protagoniste.

Galeano Salas (Roderigo), Oleksiy Palchykov (Cassio) et Simon Keenlyside (Iago)

Galeano Salas (Roderigo), Oleksiy Palchykov (Cassio) et Simon Keenlyside (Iago)

Et quel plaisir à entendre Gregory Kunde - superbe et vaillant ‘Exultate !’ - comme si aucune épreuve ne pouvait altérer la souplesse et la suavité juvénile de son chant. Éventuellement, il atténue le son dans les aigus, mais il ne dépareille jamais la douceur du timbre. On ne peut ainsi s’empêcher de penser à l’enivrement qu’il doit ressentir à pouvoir chanter avec une telle grâce à l’âge de 68 ans ! Son Otello est ainsi très clair, viril mais nullement monstrueux, et exprime une forme de sincérité humaine par ses inflexions et les oscillations des lignes vocales dont le discours touche l’âme immédiatement.

Gregory Kunde (Otello) et Simon Keenlyside (Iago)

Gregory Kunde (Otello) et Simon Keenlyside (Iago)

Sa partenaire, Rachel Willis-Sørensen, s’épanche à son égard dans un flot torrentiel de noirceur dramatique qui n’est pas sans rappeler celui de Sondra Radvanovsky par l'ampleur de ses abîmes, ce qui lui permet de dépeindre une splendide Desdemone romantique au rayonnement puissant.

Naturellement, après 3 actes scéniquement déconcertants, c’est au dernier acte et la grande prière recueillie que la contemplation du public se concentre vers elle, conscient qu'il assiste à un grand moment de sensibilité poignante qui fait la valeur d’une telle représentation.

Rachel Willis-Sørensen (Desdemona)

Rachel Willis-Sørensen (Desdemona)

Toujours aussi charismatique, Simon Keenlyside n’a rien perdu de son aisance scénique et se délecte à jouer un Iago calculateur sans le paraître. Il saisit par l’impact de ses accents explosifs verdiens qui se vivent comme un mélange de rudesse et de subtilité diaphane dont il peut tirer un brillant filé qui résonne avec l’héroïsme généreux de Gregory Kunde. Leur duo comporte d'ailleurs une forme de jeu de séduction vocale très finement perceptible.

Parmi les rôles secondaires, Nadezhda Karyazina donne du corps et de la personnalité à Emilia comme rarement il est donné de le voir sur scène, tant son personnage est imprégné d’une ferveur assurée qui dépasse le mélo-dramatisme dont il est plus habituellement empreint. Galeano Salas est un Roderigo aux traits forts et machiavéliques, quant à Oleksiy Palchykov, son Cassio paraît trop léger bien que son jeu soit tout à fait crédible.

Sur les marches du Bayerische Staatsoper à l'entracte d''Otello'.

Sur les marches du Bayerische Staatsoper à l'entracte d''Otello'.

Un ensemble musical qui comporte au final nombre de tableaux fort réussis malgré la réunion tardive des artistes, ce qui est source d’un grand plaisir à entendre des interprètes aux styles et couleurs très différents, et qui réussissent pourtant une alchimie interprétative qui n’était pas courue d’avance de par le peu de temps de préparation laissé à chacun d’eux.

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Publié le 30 Juin 2022

TV-Web Juillet-Août 2022 Lyrique et Musique

Chaînes publiques

Samedi 02 juillet 2022 sur France 4 à 21h10
Faust (Gounod) - Opéra de Paris - dm Viotti - ms Kratzer

Bernheim, Jaho, Van Horn, Sempey, Losier

Dimanche 03 juillet 2022 sur France 3 à 00h25
Les Huguenots (Meyerbeer) - Opéra de Paris - dm Mariotti - ms Kriegenburg

Kang, Jaho, Oropesa, Gay, Sempey

Dimanche 03 juillet 2022 sur Arte à 18h40
Renaud Capuçon - Un violon sans frontières

Lundi 04 juillet 2022 sur Arte à 01h15
Centenaire Piazzolla

Vendredi 08 juillet 2022 sur France 5 à 21h00
La symphonie des jeux vidéo aux Chorégies d'Orange

Vendredi 08 juillet 2022 sur France 5 à 22h50
Nuit magique, la grande soirée aux Chorégies d'Orange (2020)

Samedi 09 juillet 2022 sur France 4 à 21h10
Musiques en fête - Chorégies d'Orange

Samedi 09 juillet 2022 sur Arte à 22h40
Le Moine Noir - Festival d'Avignon 2022 - ms Serebrennikov

Dimanche 10 juillet 2022 sur France 4 à 00h10
Chef d'orchestre, symphonie pour un cerveau

Dimanche 10 juillet 2022 sur France 3 à 00h20
Faust (Gounod) - Opéra de Paris - dm Viotti - ms Kratzer
Bernheim, Jaho, Van Horn, Sempey, Losier

Dimanche 10 juillet 2022 sur France 4 à 01h05
Gautier Capuçon : "Un été en France : à vous de jouer"

Dimanche 10 juillet 2022 sur Arte à 18h55
Lea Desandre, récital baroque - Amazone

Mardi 12 juillet 2022 sur France 2 à 23h10
Opéra de Paris - Une saison (très) particulière

Jeudi 14 juillet 2022 sur France 2 à 21h10
Le Concert de Paris 2022

Jeudi 14 juillet 2022 sur France 2 à 23h45
Le Concert de Paris 2021

Samedi 16 juillet 2022 sur Arte à 22h40
Idomeneo (Mozart) - Aix-en-Provence 2022 - dm Pichon - ms Miyagi

Spyres, Bonitatibus, Devieilhe, Stagg, Vrielink, Špicer, Stavrakakis

Dimanche 17 juillet 2022 sur France 3 à 00h15
Nui magique - La grande soirée aux Chorégies d'Orange

Dimanche 17 juillet 2022 sur Arte à 18h00
Mon pays - Mon pays ? - Des artistes ukrainiens entre l’art et la guerre

Dimanche 17 juillet 2022 sur Arte à 18h55
Concerto pour violon n°3 (Mozart) - avec Christian Tetzlaff - dm Paavo Järvi

Lundi 18 juillet 2022 sur Arte à 00h20
Tristan und Isolde (Wagner) - Aix-en-Provence 2021 - dm Rattle - ms Stone

Stemme, Skelton, Selig, Barton

Lundi 18 juillet 2022 sur Arte à 22h40
Et puis nous danserons (film de Levan Akin)

Mercredi 20 juillet 2022 sur France 2 à 00h40
Opéra de Paris - Une saison (très) particulière

Vendredi 22 juillet 2022 sur France 5 à 21h00
L'Elixir d'Amour (Donizetti) - Chorégies d'Orange - dm - Sagripanti - ms Sinivia

Samedi 23 juillet 2022 sur France 4 à 21h10
Le concours Eurovision des jeunes musiciens à Montpellier

Samedi 23 juillet 2022 sur France 4 à 23h10
Orchestre symphonique des jeunes d'Ukraine

Dimanche 24 juillet 2022 sur France 3 à 00h25
Turandot (Puccini) - Teatro Real de Madrid - dm Luisi - ms Wilson

Dimanche 24 juillet 2022 sur Arte à 18h55
La Folle journée 2020 - Beethoven

Lundi 25 juillet 2022 sur Arte à 01h55
Soirée Mozart et Beethoven au Théâtre de l'Archevêché

Samedi 30 juillet 2022 sur France 4 à 21h10
L'Elixir d'Amour (Donizetti) - Chorégies d'Orange - dm - Sagripanti - ms Sinivia

Samedi 30 juillet 2022 sur France 4 à 23h10
Opéra de Paris - Une saison (très) particulière

Dimanche 31 juillet 2022 sur France 3 à 00h30
Jelin (Brizzi) - Opéra Comique

Dimanche 31 juillet 2022 sur Arte à 18h15
Ukrainian Freedom Orchestra - Concert de Varsovie

Lundi 01 août  2022 sur Arte à 01h45
"Fosse", mis en scène par Christian Boltanski

Lundi 01 août 2022 sur France 4 à 21h10
Festival international de piano de La Roque d'Anthéron - Nelson Goerner

Lundi 01 août 2022 sur France 4 à 22h25
Festival international de piano de La Roque d'Anthéron - Anne Queffélec

Mardi 02 août 2022 sur France 4 à 00h00
Festival international de piano de La Roque d'Anthéron - Béatrice Rana

Samedi 06 août 2022 sur Arte à 02h05
Et puis nous danserons (film de Levan Akin)

Samedi 06 août 2022 sur France 4 à 21h10
Concert Schönbrunn

Samedi 06 août 2022 sur France 4 à 22h25
Orchestre symphonique des jeunes d'Ukraine

Dimanche 07 août 2022 sur Arte à 18h10
Andris Nelsons dirige Mahler (Salzbourg 2020)

Lundi 08 août 2022 sur Arte à 01h30
Herbert Bloomstedt dirige les Wiener Philharmoniker (Salzbourg 2021)

Dimanche 14 août 2022 sur France 3 à 00h20
Béatrice et Bénédict (Berlioz) - Opéra de Lyon

Dimanche 14 août 2022 sur Arte à 18h35
Gianni Schicchi (Puccini) (Salzbourg 2022)

Lundi 15 août 2022 sur Arte à 01h10
Intolleranza 1960 (Nono) (Salzbourg 2021)

Lundi 15 août 2022 sur France 4 à 21h10
Festival de Sablé-sur-Sarthe

Mardi 16 août 2022 sur Arte à 01h30
Deux frères - La musique et Cuba (Documentaire Marcia Jarmel et Ken Schneider)

Samedi 20 août 2022 sur France 4 à 21h10
Le Corsaire (Adam) - Théâtre Mariinsky - Chorégraphie Gusev d'après Petipa

Dimanche 21 août 2022 sur France 3 à 00h40
Luisa Miller (Verdi) - Opéra de Marseille

Dimanche 21 août 2022 sur Arte à 17h50
David Garrett, Star du violon

Dimanche 21 août 2022 sur Arte à 18h45
Alive : David Garrett à Rome

Dimanche 21 août 2022 sur Arte à 23h50
La Dame de Pique (Tchaïkovski) - Baden Baden 2022 - dm Kirill Petrenko

Samedi 27 août 2022 sur France 4 à 21h50
La Dame aux Camélias - John Neumeier - Opéra national de Paris

Dimanche 28 août 2022 sur Arte à 18h40
Klaus Mäkelä et Isabelle Faust jouent Brahms

Lundi 29 août 2022 sur Arte à 00h25
Cecilia Bartoli and Friends

Lundi 29 août 2022 sur Arte à 01h20
Le West-Eastern Divan Orchestra joue Brahms (Salzbourg 2021)

Mercredi 31 août 2022 sur Arte à 05h00
Karajan - portrait du maestro

TV-Web Juillet-Août 2022 Lyrique et Musique

Mezzo et Mezzo HD

Vendredi 01 juillet 2022 sur Mezzo HD à 21h00
'Falstaff' de Verdi au Festival d'Aix-en-Provence

Samedi 02 juillet 2022 sur Mezzo à 20h30
Eugène Onéguine de Tchaikovsky à l'Opéra Royal de Wallonie-Liège

Dimanche 03 juillet 2022 sur Mezzo HD à 22h00
La Flûte enchantée de Mozart au Festival de Glyndebourne

Mercredi 06 juillet 2022 sur Mezzo à 20h30
Les Fiançailles au Couvent de Prokofiev au Staatsoper de Berlin

Vendredi 08 juillet 2022 sur Mezzo HD à 21h00
La Gioconda de Ponchielli au Gran Teatre del Liceu

Samedi 09 juillet 2022 sur Mezzo à 20h30
Le Conte du Tsar Tsaltan de Rimski-Korsakov à la Monnaie de Bruxelles

Dimanche 10 juillet 2022 sur Mezzo HD à 21h00
La Force du destin de Verdi à l'Opéra Royal de Wallonie-Liège

Mardi 12 juillet 2022 sur Mezzo HD à 20h00
La Petite Renarde rusée de Leoš Janácek à l'Opéra de Paris

Mercredi 13 juillet 2022 sur Mezzo à 20h30
Elektra de Strauss au Festival de Salzbourg 2020

Vendredi 15 juillet 2022 sur Mezzo HD à 21h00
La Clémence de Titus de Mozart au Festival de Glyndebourne

Samedi 16 juillet 2022 sur Mezzo à 20h30
Ariane à Naxos de Richard Strauss au Festival d'Aix-en-Provence

Dimanche 17 juillet 2022 sur Mezzo HD à 21h00
La Clémence de Titus de Mozart au Festival de Glyndebourne

Mercredi 20 juillet 2022 sur Mezzo à 20h30
'Falstaff' de Verdi au Festival d'Aix-en-Provence

Vendredi 22 juillet 2022 sur Mezzo HD à 21h00
Platée de Rameau à l'Opéra de Paris

Samedi 23 juillet 2022 sur Mezzo à 20h30
'Le Barbier de Séville' de Rossini à La Fenice de Venise

Dimanche 24 juillet 2022 sur Mezzo HD à 21h00
Platée de Rameau à l'Opéra de Paris

Mercredi 27 juillet 2022 sur Mezzo à 20h30
L'Enlèvement au sérail de Mozart au Grand Théâtre de Genève

Vendredi 29 juillet 2022 sur Mezzo HD à 21h00
La Flûte enchantée de Mozart au Festival de Glyndebourne

Samedi 30 juillet 2022 sur Mezzo HD à 18h30 (Direct)
La Flûte enchantée de Mozart à Salzbourg

Samedi 30 juillet 2022 sur Mezzo à 20h30
Platée de Rameau à l'Opéra de Paris

Dimanche 31 juillet 2022 sur Mezzo HD à 21h00
La Petite Renarde rusée de Leoš Janácek à l'Opéra de Paris

Mercredi 03 août 2022 sur Mezzo à 20h30
Mam'zelle Nitouche de Hervé à l'Opéra de Lausanne

Vendredi 05 août 2022 sur Mezzo HD à 21h00
La Force du destin de Verdi à l'Opéra Royal de Wallonie-Liège

Samedi 06 août 2022 sur Mezzo à 20h30
L'Enlèvement au sérail de Mozart au Grand Théâtre de Genève

Dimanche 07 août 2022 sur Mezzo HD à 21h00
Les Fiançailles au Couvent de Prokofiev au Staatsoper de Berlin

Mercredi 10 août 2022 sur Mezzo à 20h30
Madama Butterfly de Puccini à l'Opéra Royal de Wallonie-Liège

Vendredi 12 août 2022 sur Mezzo HD à 21h00
Aida de Verdi au Festival de Salzburg

Samedi 13 août 2022 sur Mezzo à 20h30
'Prima la musica' de Salieri et 'Der Schauspieldirektor' de Mozart au Teatro Malibran de Venise

Dimanche 14 août 2022 sur Mezzo HD à 21h00
Aida de Verdi au Festival de Salzburg

Mercredi 17 août 2022 sur Mezzo à 20h30
Carlo il Calvo de Porpora au Festival Baroque de Bayreuth

Vendredi 19 août 2022 sur Mezzo HD à 21h00
Elektra de Strauss au Festival de Salzbourg 2020

Samedi 20 août 2022 sur Mezzo à 20h30
Lucia di Lammermoor de Donizetti au Liceu de Barcelone

Dimanche 21 août 2022 sur Mezzo HD à 21h00
Elektra de Strauss au Festival de Salzbourg 2020

Mercredi 24 août 2022 sur Mezzo à 20h30
Ottone in villa de Vivaldi à la Fenice de Venise

Vendredi 26 août 2022 sur Mezzo HD à 21h00
Katia Kabanova au Festival de Salzbourg 2022

Samedi 27 août 2022 sur Mezzo à 20h30
Christophe Rousset dirige les Indes Galantes de Rameau

Dimanche 28 août 2022 sur Mezzo HD à 21h00
La Flûte enchantée au Festival de Salzbourg 2022

Mercredi 31 août 2022 sur Mezzo à 20h30
Rameau : Et in Arcadia ego à l'Opéra Comique

TV-Web Juillet-Août 2022 Lyrique et Musique
TV-Web Juillet-Août 2022 Lyrique et Musique

Web : Opéras en accès libre (cliquez sur les titres pour les liens directs avec les vidéos)

Sur Operavision, Culturebox, Arte Concert etc...

                            Illimité

Placido Domingo, l'homme aux mille vies

La Traviata (Chorégies d'Orange 2016) avec Domingo, Jaho, Meli

Le Barbier de Séville (Chorégies d'Orange 2018) avec Peretyatko, Sempey, Hotea

                             Juillet 2022

La Flûte enchantée (Royal College of Music) jusqu'au 01 juillet 2022

Les Huguenots (Opéra national de Paris) jusqu'au 03 juillet 2022

Les Noces de Figaro (Festival d'Aix-en-Provence 2021) jusqu'au 08 juillet 2022

Les Huguenots (Opéra national de Paris) jusqu'au 10 juillet 2022

Faust (Opéra national de Paris) jusqu'au 10 juillet 2022

Turandot (Gran Teatro del Liceu) jusqu'au 11 juillet 2022

La Passion selon Saint Matthieu (Festival de Pâques d'Aix-en-Provence 2021) jusqu'au 13 juillet 2022

Fosse, mis en scène par Christian Boltanski jusqu'au 14 juillet 2022

Barbara Hannigan dirige Britten, Haydn et Stravinsky jusqu'au 15 juillet 2022

Israël en Egypte (T.Hengelbrock) jusqu'au 15 juillet 2022

Un Requiem imaginaire (Manège de Maubeuge) jusqu'au 16 juillet 2022

Henry VI - Episode 1 (Festival d'Avignon) jusqu'au 17 juillet 2022

Les Noces de Figaro (Staatsoper Hannover) jusqu'au 20 juillet 2022

Musiques en fête (Chorégies d'Orange) jusqu'au 21 juillet 2022

Gala Andalucía Flamenca : Chants de femmes (Festival de Grenade 2021) jusqu'au 22 juillet 2022

Rise and Fall of the City of Mahagonny (Teatro Reggio di Parma) jusqu'au 23 juillet 2022

Tristan und Isolde (Festival d'Aix-en-Provence 2021) jusqu'au 23 juillet 2022

Dabkeh par Mehdi Kerkouche jusqu'au 23 juillet 2022

Le Voyage dans la Lune (Opéra Comique) jusqu'au 26 juillet 2022

La promesse (Royal Swedish Opera) jusqu'au 27 juillet 2022

Farnace (La Fenice) jusqu'au 29 juillet 2022

Carmen (Carlos Saura) jusqu'au 30 juillet 2022

Et puis nous danserons (Levan Akin) jusqu'au 30 juillet 2022

                             Août 2022

Lully et ses contemporains (Festival de Saint-Denis) jusqu'au 02 août 2022

Les Noces de Figaro (Opéra national de Paris) jusqu'au 03 août 2022

Don Giovanni (Festival d'Aix-en-Provence 2002) jusqu'au 03 août 2022

Le Moine Noir (ms Kirill Serebrennikov) jusqu'au 08 août 2022

Roméo et Juliette (Opéra national de Paris) jusqu'au 12 août 2022

La Fille du régiment (Donizetti Opera Festival) jusqu'au 13 août 2022

Actéon (Théâtre du Châtelet) jusqu'au 15 août 2022

Idomeneo (Festival d'Aix-en-Provence) jusqu'au 15 août 2022

Alcina (Opera North) jusqu'au 17 août 2022

Les larmes de la Vierge (Festival de Sablé) jusqu'au 26 août 2022

Don Pasquale (Opéra de Hambourg) jusqu'au 27 août 2022

The Discovery of Passion (Festival de Sablé) jusqu'au 29 août 2022

Klaus Mäkelä - 9e de Beethoven (Philharmonie) jusqu'au 30 août 2022

Manon à l'Opéra de Hambourg - regard dans les coulisses jusqu'au 31 août 2022

Opéra de Paris, une saison (très) particulière jusqu'au 31 août 2022

                             Septembre 2022

Les éclairs (Opéra Comique) jusqu'au 01 septembre 2022

Rodelinda (Festival Haendel de Göttingen) jusqu'au 02 septembre 2022

Le Lac des Cygnes (Opéra National d'Ukraine) jusqu'au 02 septembre 2022

Patricia Petibon, le chant des étoiles jusqu'au 03 septembre 2022

Angels in America (Comédie française) jusqu'au 04 septembre 2022

Rigoletto (Gran Teatre del Liceu) jusqu'au 11 septembre 2022

Universe, Incomplete - Charles Ives par Christoph Marthaler jusqu'au 12 septembre 2022

Otello (Royal Opera House, Londres) jusqu'au 13 septembre 2022

Faust de Gounod (Teatro La Fenice) jusqu'au 16 septembre 2022

Elektra (Grand Théâtre de Genève) jusqu'au 16 septembre 2022

Jelin (Alessandria - Piémont) jusqu'au 22 septembre 2022

Cantates de jeunesse par Les Arts Florissants (Festival d'Ambronay) jusqu'au 25 septembre 2022

Der Vampyr (Staatsoper Hannover) jusqu'au 25 septembre 2022

Der Freischütz (Opéra d'Amsterdam) jusqu'au 25 septembre 2022

Mikko Franck dirige Debussy, Montalbetti et Ravel jusqu'au 30 septembre 2022

                         Octobre 2022

La Force du Destin (Théâtre Royal de Wallonie) jusqu'au 07 octobre 2022

Cendrillon (Opéra national de Paris) jusqu'au 07 octobre 2022

Les 7 péchés capitaux (Opera North) jusqu'au 08 octobre 2022

Haendel au Théâtre du Châtelet jusqu'au 11 octobre 2022

Edmea (Wexford Festival Opera 2021) jusqu'au 11 octobre 2022

Les Indes Galantes (Opéra national de Paris) jusqu'au 13 octobre 2022

Parsifal (Hungarian State Opera) jusqu'au 15 octobre 2022

Let's dance ! (1) jusqu'au 15 octobre 2022

Let's dance ! (2) jusqu'au 15 octobre 2022

Let's dance ! (3) jusqu'au 15 octobre 2022

Let's dance ! (4) jusqu'au 15 octobre 2022

Let's dance ! (5) jusqu'au 15 octobre 2022

Let's dance ! (6) jusqu'au 15 octobre 2022

Alcina (Opéra de Lausanne) jusqu'au 15 octobre 2022

Casse-Noisette (Suresnes Cités de la danse) jusqu'au 20 octobre 2022

Der Fliegende Holländer (National Theater Mannheim) jusqu'au 24 octobre 2022

Eugène Onéquine (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 28 octobre 2022

                          Novembre 2022

Notre-Dame de Paris (Opéra national de Paris) jusqu'au 02 novembre 2022

Cendrillon (Opéra national de Lorraine) jusqu'au 03 novembre 2022

Herbert Blomstedt (Festival de Salzbourg 2021) jusqu'au 04 novembre 2022

Facce d’amore par Jakub Józef Orlinski (Capitole de Toulouse) jusqu'au 09 novembre 2022

Rebeka Warriors & Julien Pregardien jouent Schubert jusqu'au 11 novembre 2022

Il Trittico (Festival de Salzbourg 2022) jusqu'au 11 novembre 2022

Total Karita (Finnish National Opera and Ballet) jusqu'au 18 novembre 2022

La Flûte enchantée (Festival de Salzbourg 2022) jusqu'au 18 novembre 2022

La Dame de Pique (Baden Baden) jusqu'au 18 novembre 2022

Leonore 40/45 - Liebermann (Theater Bonn) jusqu'au 27 novembre 2022

                          Décembre 2022

Trisha Brown x 100 au Festival d'Automne jusqu'au 03 décembre 2022

Bach, Haendel par l'ensemble Pygmalion (Philharmonie) jusqu'au 06 décembre 2022

11th International Stanislaw Moniuszko Vocal competition jusqu'au 11 décembre 2022

Le cœur converti (Opera Ballet Vlaanderen) jusqu'au 18 décembre 2022

Platée (Opéra national de Paris) jusqu'au 18 décembre 2022

 

                           Janvier 2023

The Tragedy of Hamlet (ms Peter Brook) jusqu'au 02 janvier 2023

Eugène Onéquine (Théâtre des Champs-Elysées) jusqu'au 05 janvier 2023

Maria Stuarda (Irish National Opera) jusqu'au 08 janvier 2023

Like Flesh (Opéra de Lille) jusqu'au 15 janvier 2023

Turandot (Grand Théâtre de Genève) jusqu'au 22 janvier 2023

Ernani (Teatro dell'opera di Roma) jusqu'au 29 janvier 2023

                           Février 2023

Les oiseaux (Opéra national du Rhin) jusqu'au 04 février 2023

Récital Nadine Sierra (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 12 février 2023

Il viaggio a Reims (Rossini Festival) jusqu'au 13 février 2023

Mese Mariano de Giordano et Suor Angelica de Puccini (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 18 février 2023

Concert de solidarité pour l'Ukraine (Théâtre national de Vilnius) jusqu'au 28 février 2023

Concert de solidarité pour l'Ukraine (Riga) jusqu'au 28 février 2023

                           Mars 2023

Veillée pour l'Ukraine (Théâtre national de Chaillot) jusqu'au 05 mars 2023

Barbara Hannigan : rêve de Hongrie jusqu'au 29 mars 2023

                         Avril 2023

L'Ange de feu (Teatro Real de Madrid) jusqu'au 05 avril 2023

Mignon (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 12 avril 2023

L'Elixir d'Amour (Chorégies d'Orange 2022) jusqu'au 28 avril 2023

                         Mai 2023

Les 30 ans des Talens Lyriques jusqu'au 05 mai 2023

Salomé (Opéra d'Helsinki) jusqu'au 12 mai 2023

                           Juin 2023

Der Freischütz (La Fura dels Baus) - moments choisis -  jusqu'au 16 juin 2023

Fidelio (Opéra Comique) jusqu'au 20 juin 2023

Ariane à Naxos (Festival d'Aix-en-Provence 2018) jusqu'au 23 juin 2023

Simon Boccanegra (Opéra Royal de Wallonie) jusqu'au 24 juin 2023

                           Juillet 2023

Moïse et Pharaon (Festival d'Aix-en-Provence) -  jusqu'au 11 juillet 2023

L'Orfeo (Festival de Beaune) -  jusqu'au 22 juillet 2023

Ukrainiain Freedom Orchestra (Concert de Varsovie) jusqu'au 29 juillet 2023

T                       Septembre 2023

'Amazon' par Lea Desandre, Thomas Dunford et l'Ensemble Jupiter  jusqu'au 20 septembre 2023

La Boxeuse amoureuse de Marie Agnès Gillot et Arthur H  jusqu'au 21 septembre 2023

                           Octobre 2023

Haendel au Théâtre du Châtelet jusqu'au 06 octobre 2023

Nathalie Stutzmann dirige l'Orchestre de Paris jusqu'au 20 octobre 2023

                           Novembre 2023

Les Talens Lyriques (Théâtre du Châtelet) jusqu'au 11 novembre 2023

                           Décembre 2023

Concert de Noël 2020 du Philharmonique de Radio France jusqu'au 17 décembre 2023

Léa Desandre, récital baroque jusqu'au 31 décembre 2023

 

                           Juillet 2024

Innocence (Festival d'Aix-en-Provence 2021) jusqu'au 01 juillet 2024

                           Décembre 2024

Grand concert symphonique Saint-Saëns (Auditorium de Radio France) jusqu'au 14 décembre 2024

 

                           Février 2025

Voix des Outre-mer (Amphithéâtre de l'Opéra Bastille) jusqu'au 20 février 2025

 

                           Mars 2026

Concert en soutien au peuple ukrainien (Maison de Radio France) jusqu'au 04 mars 2026

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Rédigé par David

Publié dans #TV Lyrique